Une convention entre l’État et les Restos du Cœur

Publié le 28 juin 2019 à 15h00 - par

Le ministère des Solidarités et de la Santé et Les Restos du Cœur renforcent leur coopération pour l’accès aux soins et aux droits sociaux des plus précaires.

Une convention entre l'État et les Restos du Cœur

La secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé et le président des Restos du Cœur ont signé, le 14 juin 2019, une convention visant à promouvoir la coopération entre les associations départementales des Restos du Cœur et les caisses locales de sécurité sociale. Objectif : faciliter l’accès aux droits sociaux des personnes accueillies par les associations départementales des Restos du Cœur. Cette convention répond à « un enjeu de grande envergure », celui du non-recours aux droits, « qui mine littéralement l’efficacité de notre protection sociale et qui doit tous nous mobiliser, insiste Christelle Dubos. Parce que le combat contre le non-recours, c’est un combat pour une protection sociale effective, et donc, efficace. Il en va de la réalité des droits et donc de la force de notre engagement en faveur de la justice sociale ».

Le milieu associatif constitue « un partenaire essentiel » dans la lutte contre le non recours aux droits et aux soins, assure la secrétaire d’État. De fait, les Restos du Cœur, qui ont accueilli environ 860 000 personnes lors de leur campagne 2017-2018 et accompagnent en moyenne 12 000 personnes dans leur parcours d’accès aux droits, jouent un rôle majeur de relais entre les personnes en difficulté et les acteurs de la sphère sociale (accueil du public, identification des besoins, information et orientation vers les interlocuteurs adéquats…).

Avec cette convention :

  • Les caisses nationales de sécurité sociale « redoubleront d’efforts pour que des conventions de partenariat soient signées au niveau local », promet Christelle Dubos. 41 associations départementales des Restos du Cœur sont déjà en relations partenariales avec des caisses de sécurité sociale, notamment des CPAM, mais également des CAF, des CARSAT et des caisses locales de la MSA.
  • Les organismes de sécurité sociale pourront organiser des sessions d’information, à destination des bénévoles, sur les droits et devoirs des assurés, sur les outils et sur les lieux vers lesquels orienter. Pour ce faire, ils pourront mettre en place des supports d’information « clé en main » ou des modules de formation à destination des bénévoles et des salariés de l’association, pour leur permettre d’accompagner au mieux les publics accueillis.

La convention définit « un cadre souple pour les conventions locales, en dessinant les grands domaines de coopération, tout en laissant toute leur place aux initiatives locales, pour tenir compte des besoins et des attentes des partenaires dans chaque territoire », ajoute la secrétaire d’État. Dans ce cadre, le texte prévoit la désignation d’un interlocuteur référent pour l’association dans chaque caisse locale de sécurité sociale et inversement. Ces interlocuteurs devront permettre de « fluidifier les échanges, en facilitant l’obtention des informations sur les dispositifs et prestations sociales nécessaires pour la bonne orientation des personnes ».