Ce déconfinement total des crèches et autres maisons d’assistantes maternelles, annoncé dimanche 14 juin par le président Macron, s’accompagne de « consignes sanitaires protectrices et adaptées », a précisé Mme Dubos dans un entretien au Parisien.
Ainsi, si le protocole prévoit toujours un « nettoyage des sols et des jeux » et le « port du masque par les parents et les professionnels le matin en arrivant et le soir en partant », les salariés « n’auront, en revanche, pas à porter de masques durant la journée lorsqu’ils seront avec les enfants », a-t-elle indiqué.
Les enfants, de leur côté, n’ont jamais eu à porter de masque, depuis le début de la crise.
Les consignes précises doivent être communiquées aux professionnels du secteur d’ici jeudi 18 juin 2020, a précisé de son côté à l’AFP Elsa Hervy, la déléguée générale de la Fédération des entreprises de crèches (FFEC), qui représente quelque 10 % des 450 000 places en France.
« Nous attendons notamment de savoir si les doudous des enfants pourront faire des allers-retours entre la crèche et la maison », a-t-elle dit.
Après le confinement, les crèches avaient été autorisées à rouvrir à partir du 11 mai 2020, mais seulement avec des groupes de 10 enfants maximum, ce qui avait empêché le retour de tous les enfants.
Cette restriction est levée à partir de lundi 22 juin, mais la France continue à « manquer de places » en crèches, a observé Mme Dubos, pour qui « environ 150 000 parents refusent un emploi parce qu’ils n’arrivent pas à faire garder leur enfant ».
Le gouvernement a prévu de créer 30 000 nouvelles places d’ici la fin du quinquennat, a-t-elle rappelé.
« Trente mille, c’est insuffisant, nous le disons depuis longtemps », a commenté à ce propos Mme Hervy. « Nous avons l’espoir que le gouvernement revoie ce chiffre à la hausse, dans le cadre du plan de relance ou de son futur plan sur les "1 000 premiers jours" de l’enfant ».
Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2020