Des compétences étendues pour les infirmiers en matière de vaccination

Publié le 2 mai 2022 à 8h00 - par

Un récent décret fixe la liste des vaccins que les infirmières et les infirmiers peuvent administrer sans prescription médicale.

Des compétences étendues pour les infirmiers en matière de vaccination

Un décret du 21 avril 2022 publié au Journal officiel du 23 avril 2022 étend la compétence des infirmières et des infirmiers en matière d’administration des vaccins. Ce texte fixe la liste des vaccins qu’ils et elles peuvent administrer sans prescription médicale préalable de l’acte d’injection et vient préciser les modalités de traçabilité des vaccinations ainsi effectuées.

En conséquence, l’article R. 4311-5-1 du Code de la santé publique (CSP) est remplacé par les dispositions suivantes. L’infirmier ou l’infirmière est habilité à administrer, sans prescription médicale préalable de l’acte d’injection, aux personnes dont les conditions d’âge et, le cas échéant, les pathologies sont précisées par un arrêté paru le même jour et pris après avis de la Haute Autorité de santé (HAS), les vaccinations suivantes :

  • Vaccination contre la grippe saisonnière ;
  • Vaccination contre la diphtérie ;
  • Vaccination contre le tétanos ;
  • Vaccination contre la poliomyélite ;
  • Vaccination contre la coqueluche ;
  • Vaccination contre les papillomavirus humains ;
  • Vaccination contre les infections invasives à pneumocoque ;
  • Vaccination contre le virus de l’hépatite A ;
  • Vaccination contre le virus de l’hépatite B ;
  • Vaccination contre le méningocoque de sérogroupe A ;
  • Vaccination contre le méningocoque de sérogroupe B ;
  • Vaccination contre le méningocoque de sérogroupe C ;
  • Vaccination contre le méningocoque de sérogroupe Y ;
  • Vaccination contre le méningocoque de sérogroupe W ;
  • Vaccination contre la rage.

Pour ces vaccinations, l’infirmier ou l’infirmière doit utiliser des vaccins monovalents ou associés, précise le décret.

L’infirmière ou l’infirmier doit ensuite inscrire, dans le carnet de santé ou le carnet de vaccination et le dossier médical partagé de la personne vaccinée, ses nom et prénom d’exercice, la dénomination du vaccin administré, la date de son administration et son numéro de lot. À défaut de cette inscription, il doit porter les mêmes informations dans le dossier de soins infirmiers et délivrer à la personne vaccinée une attestation de vaccination comportant ces informations. En l’absence de dossier médical partagé et sous réserve du consentement de la personne vaccinée, l’infirmier ou l’infirmière doit transmettre ces informations au médecin traitant de cette personne, ajoute encore le décret. La transmission des informations doit alors s’effectuer par messagerie sécurisée de santé. Enfin, l’infirmière ou l’infirmier doit déclarer au centre de pharmacovigilance les effets indésirables portés à sa connaissance susceptibles d’être dus au vaccin.


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