Hôpital : la moitié des soignants ne conseilleraient pas leur métier

Publié le 3 février 2023 à 10h00 - par

La moitié des personnels de l’hôpital public ne conseilleraient pas leur métier, même s’ils restent très majoritairement (80 %) fiers de leur travail, selon une étude publiée mercredi 1er février 2023 par la Fédération hospitalière de France, qui regroupe hôpitaux et maisons de retraites.

Hôpital : la moitié des soignants ne conseilleraient pas leur métier

Les infirmières sont les plus désabusées, avec 69 % d’entre elles qui ne recommanderaient pas leur métier, contre 58 % pour les aides-soignantes, et 45 % pour les médecins.

Parmi les éléments négatifs de la profession, le stress, qui concerne 89 % des personnes interrogées selon l’étude.

Ce stress vient principalement du manque de moyens humains et matériels, et de la sursollicitation et des ruptures de tâches, qui sont mis en avant par respectivement 67 % et 63 % des répondants.

Vient ensuite un tiercé composés des tensions relationnelles, des planning instables et de la dévalorisation, mentionnés chacun par environ un tiers des répondants.

Les trois quarts environ des personnes interrogées estiment que la crise sanitaire a dégradé les conditions de travail et les relations de travail, et 51 % estiment ne pas pouvoir bien réaliser leur travail.

Pour les hôpitaux, redresser la barre est urgent, car le secteur peine à recruter.

Environ 15 000 postes d’infirmières et infirmiers sont aujourd’hui vacants dans les établissements de la FHF, soit 5 à 6 % du total, selon les chiffres présentés mercredi 1er février.

Chez les aides-soignantes, le déficit est un peu moins élevé, avec 2,5 % de postes vacants (5 000 postes).

Enfin 30 % des postes de praticiens hospitaliers titulaires (médecins) sont vacants, et le taux d’absentéisme en général monte, de 7,4 % en 2012 à plus de 12 % en 2022.

Face à cette situation, la FHF qui estime qu’elle aura à recruter 125 000 personnes dans les quatre ans à venir a présenté « un plan de bataille pour les ressources humaines ».

« Nous devons à la fois recruter massivement » et « repenser notre système de formation », a déclaré Arnaud Robinet, le président de la FHF.

La FHF appelle notamment à ouvrir plus largement les quotas de formation dans les écoles et facultés.

Selon elle, il faudrait former 25 % d’infirmières et infirmiers en plus par rapport à 2019, pour monter à 40 000 places par an.

Il faudrait également 25 % d’aide-soignantes en plus (32 500 places par an), et 20 % de médecins en plus (soit 12 000 places par an).

L’étude de la FHF a été réalisée par questionnaire auprès de 7 670 personnes travaillant pour les hôpitaux et autres établissements adhérents.

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