Les motivations de départ en retraite des fonctionnaires

Publié le 24 février 2015 à 16h51 - par

L’enquête qui a été menée par le Conseil d’orientation des retraites en 2014 identifie les motivations des départs en retraite des fonctionnaires et analyse leurs évolutions depuis 2010.

Départs en retraite des fonctionnaires

55 % des fonctionnaires partis à la retraite entre juillet 2012 et juin 2013 ont déclaré être partis à l’âge qu’ils souhaitaient. 25 % sont partis plus tard. Les 20 % restants sont partis en retraite plus tôt que ce qu’ils souhaitaient. « Profiter le plus longtemps de sa retraite » est le motif de départ en retraite le plus cité. Les motifs liés au droit à une retraite à taux plein, à un niveau de pension jugé suffisant, à un sentiment de lassitude par rapport au travail ou encore le fait d’avoir atteint le taux de pension maximum s’avèrent être également des déterminants très fréquents du choix de départ à l’âge minimal d’ouverture des droits à retraite. 55 % des retraités de la fonction publique sont ainsi partis à la retraite à l’âge souhaité.

Deux retraités sur trois veulent « profiter le plus longtemps possible de la retraite »

Les motifs de cessation d’activité sont liés au droit à pension, au travail, à la santé, à des impératifs personnels ou encore à la volonté de bénéficier d’une retraite la plus longue possible (43 % des nouveaux retraités estiment avoir un niveau de pension suffisant pour cesser leur activité).

Le facteur portant sur le sentiment de lassitude par rapport au travail est aussi cité par 43 % des nouveaux retraités. Parmi les autres facteurs moins souvent indiqués, figurent deux motifs d’ordre personnel : avoir d’autres projets personnels et le fait que leur conjoint soit à la retraite.

25 % des fonctionnaires nouvellement retraités indiquent que l’insatisfaction des conditions de travail a joué sur leur décision de départ à la retraite. La pression subie dans le travail ainsi que le manque de perspective de formation ou d’évolution sont aussi évoqués. Les motifs qui ont le plus joué dans la décision de départ à la retraite sont par contre les mêmes quelle que soit la catégorie hiérarchique, dans des proportions variables toutefois.

Les fonctionnaires retraités de catégorie C, par rapport à ceux de catégorie A et B, ont eux davantage choisi « l’atteinte du taux plein » ainsi que « l’atteinte de l’âge légal ». Les motifs liés à la santé dans un cadre professionnel sont par contre plus souvent évoqués chez les fonctionnaires retraités de catégorie C. Le motif lié aux « insatisfactions sur les conditions de travail » est lui cité plus souvent par les fonctionnaires retraités de catégorie A. Par ailleurs, plus la catégorie hiérarchique est élevée, plus on estime avoir un niveau de pension suffisant pour partir à la retraite.

Quelles motivations pour une prolongation d’activité ?

42 % des fonctionnaires déclarent être partis à la retraite plus tardivement que ce qu’ils auraient pu. En conséquence, ils ont prolongé leur activité et ont pu percevoir une surcote. Le fait de prolonger l’activité permet de bénéficier d’un salaire de référence plus élevé, d’allonger la durée de service prise en compte, ou encore d’éviter d’être pénalisé par une décote. Les facteurs financiers liés au fait de conserver ses revenus du travail, ceux liés au montant de la retraite et enfin les facteurs non financiers justifient les demandes de prolongation d’activité.

5 % des nouveaux retraités qui ont prolongé leur activité ne le justifient pas. Le motif relatif à l’intérêt du travail a joué davantage pour des fonctionnaires appartenant à la catégorie A que pour ceux appartenant aux catégories B et C. Les facteurs non financiers semblent avoir davantage motivés les prolongations d’activité des fonctionnaires de catégorie A.

En matière de droits à retraite, la grande majorité des fonctionnaires nouvellement retraités se jugent par ailleurs bien informés. Le dispositif du taux plein est le plus connu avec 73 % des retraités interrogés qui affirment savoir de quoi il s’agit. Viennent ensuite les mécanismes de décote puis de surcote que plus de la moitié des répondants (respectivement 58 % et 54 %) déclarent connaître. Le cumul emploi-retraite n’apparaît quant à lui bien connu que par un peu moins d’un fonctionnaire sur deux. Le minimum garanti reste très mal connu des nouveaux retraités.

Mais si les bénéficiaires de la surcote sont motivés pour rester en emploi et par le surcroît de pension, le resteront-ils encore longtemps si une nouvelle réforme des retraites leur imposait à nouveau une durée de travail encore plus longue ? Rien n’est moins sûr.

Source : Les motivations de départ à la retraite des fonctionnaires, Conseil d’orientation des retraites, janvier 2015


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