La concertation sur la pénibilité du travail des médecins hospitaliers officiellement annoncée

Publié le 14 janvier 2014 à 0h00 - par

HOSPIMEDIA – Dans un courrier du 9 janvier 2014, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, annonce le lancement d’une concertation en vue de la reconnaissance de la pénibilité du travail des médecins hospitaliers.

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Le courrier est daté du 9 janvier 2014. Il est adressé aux intersyndicales de praticiens hospitaliers. Dès le lendemain, il a été présenté aux adhérents d’Avenir hospitalier (AH) et du Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHAR-E), réunis lors de leur journée commune à l’Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP). Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, y annonce le lancement d’une concertation en vue de la reconnaissance de la pénibilité du travail des médecins hospitaliers. Pour mémoire, le SNPHAR-E avait appelé à la grève le 28 novembre dernier pour protester contre l’exclusion des PH du dispositif du Cip, le Compte individuel pénibilité.

Il s’agit bien d’une concertation, et non d’une négociation, qui s’articulera autour de trois axes : la connaissance des postes exposés à des facteurs de pénibilité, la prévention des situations de pénibilité, l’accompagnement des praticiens exposés à des facteurs de pénibilité. « Cette concertation, bien que conduite en propre pour les personnels médicaux hospitaliers, devra être menée avec une double préoccupation de cohérence », précise le ministère. « Il s’agira de tenir compte à la fois de la réalité des organisations de travail de l’ensemble des personnels hospitaliers et de la mise en œuvre du compte pénibilité qui s’applique aux salariés du secteur privé. » Cette concertation sera portée par la DGOS. Les autres parties prenantes – fédération hospitalière et conférences – seront aussi associées aux discussions. Les deux premiers axes seront traités respectivement au cours du premier et du second trimestres 2014. Le troisième axe ne sera, lui, abordé qu’au cours du second semestre 2014.

« On a réussi à franchir la première marche, a déclaré, satisfaite, Nicole Smolski, la présidente d’AH. Beaucoup d’autres marches sont encore devant nous. » Avenir hospitalier poursuit un objectif : « Que le travail de nuit et en horaires alternants soit reconnu comme un exercice spécifique qui nuit à la santé des gens qui le font. » Les discussions tourneront notamment autour des reconversions et des aménagements de fin de carrière en compensation de la pénibilité endurée. C’est en tout cas ce que souhaitent AH et le SNPHAR-E. « À partir de 55 ans, on pourrait demander à baisser le quota de gardes et à partir de 60 ans, on pourrait demander à être complètement exonéré de gardes et d’astreintes« , imagine par exemple le Dr Yves Rébufat, président du SNPHAR-E nouvellement élu. Il propose aussi « une meilleure prise en compte du travail de nuit pour les cotisations retraite ».

Sandra Jégu

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