« Lancer les plages et espaces sans tabac, c’est contrecarrer enfin l’association des vacances, du repos, des loisirs ou de la détente avec celle de fumer », a expliqué le professeur Lenoir. « Nice a été la première ville à proposer à la Ligue l’ouverture dès 2012 d’une grande plage sans tabac », a-t-il souligné. « Lorsque New York a décidé de faire Central Park sans tabac, cela a eu un retentissement international et a créé une dynamique en Amérique du Nord. Avec Nice, dont le rayonnement (touristique) est presque équivalent, nous souhaitons enclencher ce même cercle vertueux et systématiser les espaces publics sans tabac partout en France », a-t-il ajouté.
Christian Estrosi s’est dit pour sa part « très fier » et a appelé les autres maires de France à « suivre l’exemple » niçois. C’est la plage très centrale du Centenaire, sur la Promenade des Anglais, déjà labellisée « handyplage », qui a été proposée par la municipalité et retenue par la LNCC. L’interdiction de fumer sur cette plage entrera en vigueur « pour la prochaine saison estivale », selon le maire. L’arrêté municipal ad hoc devrait paraître dans les trois mois. Les contrevenants s’exposeront à des amendes pouvant aller jusqu’à 38 euros.
« Plage sans tabac » est une déclinaison du label national « Espace sans tabac », créé par la LNCC. Ce label a pour vocation de proposer au grand public, en partenariat avec les collectivités territoriales, des espaces, non soumis à l’interdiction de fumer du décret Bertrand, dans lesquels il est interdit de fumer sur décret municipal. Une plage non-fumeur – mais non labellisée – avait déjà été expérimentée par la municipalité de La Ciotat (Bouches-du-Rhône) en juin 2011, le temps de la saison estivale. Une initiative qui avait remporté un franc succès auprès des vacanciers. Un sondage Ifop avait révélé que les trois quarts des Français étaient favorables à une interdiction de fumer sur les plages. Le tabagisme est responsable de plus de 60 000 morts par an, dont 37 000 par cancer, selon la LNCC.