L’entourage de la ministre déléguée en charge des Collectivités territoriales Dominique Faure, qui avait dit lundi 25 décembre 2023, avoir « bon espoir » d’arriver à un accord avec les représentants des 26 000 policiers municipaux, a confirmé à l’AFP une réunion le 12 janvier lors de laquelle elle leur « fera des propositions ».
L’objectif de la ministre « est de trouver un accord en début d’année », a ajouté son entourage.
Pour ce second appel à la grève pendant les fêtes de fin d’année, après le réveillon de Noël, « on pense qu’entre ceux qui vont faire grève et ceux qui vont venir mais n’assurer que les missions urgentes, on va arriver à 80 % », a indiqué à l’AFP Stéphane Poupeau, président du Syndicat national sécurité publique (SNSP).
Dimanche et lundi, certains agents interviendront ainsi en cas « de danger pour les personnes ou biens, d’agressions, d’incendies avec risque de propagation, mais pas sur les incivilités du quotidien », a précisé ce policier municipal de Tours.
S’il est « assez compliqué d’avoir des retours », chaque police municipale dépendant de sa mairie, Thierry Colomar, président de la Fédération nationale des policiers municipaux de France (FNPMF), prévoit aussi une mobilisation « autour de 80 % d’ici ce soir » avec une « tendance, de 20 % à 80 % selon les départements, qui augmente au fil de la journée ».
Selon M. Colomar, les remontées font état d’environ 50 % de grévistes en Corse, Dordogne ou dans la Creuse, 60 % en Gironde et Indre-et-Loire, 70 % dans le Lot ou en Guadeloupe et 75 % à Mayotte.
Le ministère s’est refusé à commenter l’ampleur de cette mobilisation, soulignant toutefois que « les deux principales organisations syndicales (FO-police municipale et la FA-FPT) n’appellent pas à la grève », ce qui montre que « ce dialogue est en bonne voie ».
Pour l’entourage de Mme Faure, « cette grève ne pose pas la question de la sécurité » lors de la nuit du Nouvel An, pour laquelle le gouvernement mobilise plus de 90 000 policiers et gendarmes, car « les policiers municipaux sont responsables ».
Le collectif de « policiers municipaux en colère », comprenant plusieurs syndicats et associations, s’oppose notamment à une modification du calcul de leur régime indemnitaire, qui leur serait moins favorable selon eux, et à la non prise en compte d’une indemnité mensuelle dans le calcul de leur pension de retraite.
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