Les urbanistes territoriaux demandent la création d’un cadre d’emploi

Publié le 25 juin 2020 à 14h32 - par

Un tiers des urbanistes sont employés par des collectivités ou des établissements publics. Dans le cadre de la démarche générale de reconnaissance de la profession, entreprise depuis 2018, les associations professionnelles d’urbanistes demandent à Jacqueline Gourault de créer un cadre d’emploi d’urbaniste territorial.

Les urbanistes territoriaux demandent la création d'un cadre d'emploi

Le 25 mai, les associations professionnelles d’urbanistes ont adressé un courrier à Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales. Elles souhaitent être reçues pour discuter de la reconnaissance de leur profession, en particulier dans la fonction publique territoriale (FPT). Sur plus de 20 000 urbanistes, 7 000 travaillent en effet au sein des territoires, où ils nourrissent la définition, la localisation et l’agencement des fonctions urbaines. Ils assistent les maîtres d’ouvrage dans la conduite des opérations et leur présence est nécessaire pour élaborer, gérer et réviser les documents d’urbanisme et les projets d’aménagement urbains et ruraux.

Qu’ils exercent au sein d’un organisme public ou en profession libérale, les urbanistes ont besoin que leur métier soit reconnu, non seulement pour renforcer la qualité des projets mais aussi pour faciliter la lisibilité par le maître d’ouvrage. En effet, la recomposition territoriale, la transition écologique, sociale et économique ou encore l’évolution des modes de vie, ont un impact sur l’urbanisme, l’aménagement, l’habitat et la mobilité. Les commanditaires doivent pouvoir s’appuyer sur des professionnels identifiés, certifiés et qualifiés, aux pratiques innovantes.

Une première démarche a abouti à la création, en 2018, d’une qualification professionnelle de référence, le master Urbanisme et aménagement, enregistré au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). En août 2019, réunis à Châtellerault en université d’été, enseignants-chercheurs, employeurs et professionnels du monde de l’urbanisme ont signé une déclaration commune, reprenant huit point fondamentaux, parmi lesquels la formation de qualité, la lisibilité des compétences et des missions, la création d’une confédération rassemblant toutes les associations professionnelles, et la nécessité d’une reconnaissance du statut de l’urbaniste dans la FPT – l’accès à ces postes, par les voies de concours actuels, étant facteurs d’inégalités. Les signataires du texte souhaitaient qu’une « négociation avec les parties prenantes » soit engagée, sous l’autorité de l’État, pour créer un cadre d’emploi d’urbaniste territorial. C’est à cette troisième étape de la démarche de reconnaissance que fait référence le courrier du 25 mai 2020.

Marie Gasnier

* Urbanistes des territoires, Collectif national des jeunes urbanistes, Urbanistes du monde, Conseil français des urbanistes, Association pour la promotion de l’enseignement et de la recherche en urbanisme et aménagement


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