Contexte
D’après le guide pratique gouvernemental des nouveaux rythmes scolaires, encore en vigueur, ceux-ci doivent « donner lieu à une meilleure articulation des temps scolaire et périscolaire. Les activités proposées aux élèves au cours de la journée doivent être organisées de façon complémentaire grâce à un dialogue renouvelé entre l’Éducation nationale et les collectivités territoriales.
Les élèves pourront accéder sur le temps périscolaire à des activités sportives, culturelles, artistiques qui développeront leur curiosité intellectuelle, leur permettront de se découvrir des compétences et des centres d’intérêt nouveaux et renforceront le plaisir d’apprendre et d’être à l’école ».
Si la mise en place d’un service périscolaire a eu pour premier objectif de répondre à l’attente sociale des parents pour la prise en charge des enfants, face aux contraintes des activités professionnelles, les objectifs de la refondation de l’école invitent les professionnels de l’éducation à faire attention que le projet périscolaire réponde également à l’accueil des publics les plus éloignés de l’école.
Durant les 15 dernières années, le développement des besoins des parents s’est d’abord traduit par une augmentation exponentielle de la fréquentation en restauration scolaire, et corrélativement en périscolaire méridien et du soir avec les études surveillées. S’est alors posée la question de la qualité de l’accueil et des modalités d’organisation.
Le décret du 24 janvier 2013 sur le nouvel aménagement des rythmes scolaires, dit « décret Peillon », a eu pour conséquence que les enfants pouvaient être accueillis sur ces temps pour une durée journalière égale, voire supérieure, au temps scolaire : 5 h 30 par jour sur trois temps (matin, midi et soir), alors que le temps scolaire est fixé par ce décret à 5 h 30 maximum par jour (sauf dérogation acceptée par le Dasen au regard du projet éducatif territorial).
Le décret du 7 mai 2014, dit « décret Hamon », a réintroduit en expérimentation la possibilité d’enseignement de 6 heures par jour et permet un après-midi libéré avec l’obligation de 5 matinées scolaires.
Le décret n° 2017-1108 du 27 juin 2017 relatif aux dérogations à l’organisation de la semaine scolaire dans les écoles maternelles et élémentaires publiques permet le retour à 4 jours tout en invitant les territoires à décider en fonction de leur évaluation. Cependant, les parents comme certains enseignants n’ayant pas été convaincus par la réforme, les consultations des conseils d’école en ce début d’été 2017 sur le retour aux 4 jours semblent indiquer ce retour massif dès la rentrée, voire envisagé pour 2018. Et cela d’autant plus que subsistent des incertitudes concernant la poursuite du fonds de soutien.