En septembre 2021, le président Emmanuel Macron avait annoncé des investissements massifs de l’État – cinq milliards d’euros – entre autres pour rénover des écoles primaires dans un état déplorable, désenclaver les quartiers pauvres du nord en développant un réseau de transport en commun et lutter contre le mal-logement.
À Marseille, quelques 40 000 personnes vivent dans des taudis, autant sont en attente d’un logement social, et la ville, plus étendue que Paris, ne compte que deux lignes de métro et trois de tramway.
Deux ans plus tard, « près de 90 % des projets annoncés ont été engagés, mais des projets engagés ça ne veut pas dire des projets achevés ou même des projets qui avancent à un bon rythme », a tancé Mme Agresti-Roubache lors d’une réunion à la préfecture, en présence des collectivités.
Visiblement agacée par les différends constants entre la mairie de gauche et la Métropole, dirigée par la candidate de droite malheureuse à la mairie Martine Vassal, la secrétaire d’État a déclaré au quotidien La Provence : « Je suis venue siffler la fin de la récréation ».
Sur les transports, compétence de la Métropole, elle a précisé qu’une réunion du Groupement d’intérêt public, qui ne s’est pas réuni depuis des mois, aura lieu le 19 janvier 2024.
Elle souhaite également une accélération sur le chantier des 188 écoles devant être rénovées ou reconstruites sur 470, un dossier piloté par la Société publique des écoles marseillaises, créée conjointement par l’État et la Ville.
Sur le logement, le Gouvernement veut une extension du périmètre du projet de requalification urbaine Euroméditerranée qui a permis de transformer ces quartiers près du port et du centre. « Notre but c’est de relancer la construction de logements, notamment de logements sociaux », indique le cabinet de Mme Roubache.
Mais vers où étendre ce périmètre alors que le nord de Marseille concentre déjà une très forte proportion de logements sociaux au regard d’autres quartiers plus riches ?
« Nous définirons ensemble dans les prochaines semaines de nouveaux périmètres avec toutes les parties prenantes et sur l’ensemble de la ville », répond le cabinet.
Quant au plan de sauvetage de quatre copropriétés très dégradées via une opération d’intérêt national, annoncé par Emmanuel Macron en juin, aucune avancée précise n’a été rapportée.
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