Seule une petite partie du territoire, autour du delta de l’Aa, n’est pas concernée et seulement placée en « vigilance ».
L’arrêté de la préfecture du Nord interdit notamment l’arrosage des pelouses et des jardins de 9h à 19h, le remplissage des étangs ou piscines privées ou le lavage des voitures en dehors des centres spécialisés qui recyclent l’eau.
« Pour les industriels, l’objectif est de tendre vers une réduction de consommation d’eau de l’ordre de 10 % » et, « pour les agriculteurs, l’arrêté vise des économies d’eau en interdisant l’irrigation entre 11 heures et 17 heures », précise la préfecture dans un communiqué.
« Le Nord connaît depuis 2017 des déficits pluviométriques importants » et, alors que l’hiver permet normalement la « recharge des nappes phréatiques », il a présenté cette année « un déficit pluviométrique de 20 % par rapport à la normale », explique ce communiqué.
De plus, le mois de février a été particulièrement sec, doux et ensoleillé et la pluviométrie est restée « insuffisante » au mois de mars. Le département présente donc « un seuil d’étiage historiquement bas et les éventuels événements pluvieux ou orageux ne sont pas de nature à améliorer rapidement la situation », juge la préfecture.
« Un niveau aussi bas peut faire apparaître des risques divers majeurs : les polluants éventuellement rejetés en rivière sont alors plus concentrés, les risques liés au manque d’oxygène et à l’augmentation de la température de l’eau mettent en péril les écosystèmes aquatiques, le manque d’eau peut impacter les usagers et les industries du département », alerte-t-elle.
Par ces mesures, le préfet souhaite donc « anticiper toute dégradation supplémentaire du niveau des nappes », préserver « l’état quantitatif et qualitatif de la ressource » et « retarder l’éventuel renforcement des mesures » au cours de l’été. L’année dernière, l’alerte sécheresse n’avait été déclenchée qu’au mois de juillet.
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