Deux repas végétariens par semaine dans les cantines de Clermont-Ferrand

Publié le 25 février 2021 à 12h06 - par

Les cantines scolaires de Clermont-Ferrand prévoient deux menus végétariens par semaine, a indiqué la mairie, assurant vouloir ainsi « améliorer la qualité des repas ».

Deux repas végétariens par semaine dans les cantines de Clermont-Ferrand

« Nous proposons depuis le mois de janvier deux menus végétariens, sans poisson ni viande, et cela fonctionne très bien », a déclaré mercredi 24 février 2021 à l’AFP Nicolas Bonnet (EELV), adjoint en charge de la restauration à la mairie de Clermont-Ferrand.

Le personnel des cantines « a été formé à la cuisine végétarienne, pour explorer de nouvelles façons d’agrémenter, de composer les plats, car il ne s’agit pas seulement de supprimer le jambon les jours où il y a purée-jambon », a-t-il ajouté, précisant que les œufs, la crème ou le beurre étaient servis normalement.

Au menu mardi : salade demi-œuf, paella végétarienne, Cantal et pomme. Les 33 cantines clermontoises proposent un menu unique, tout en prévoyant une alternative pour les plats à base de porc.

La mairie écologiste de Lyon a créé la polémique la semaine dernière en annonçant vouloir imposer un « menu unique sans viande » dans les cantines scolaires de la ville, au nom de la lutte contre la Covid-19.

Mais la décision de la mairie de Clermont-Ferrand avait été prise « bien avant » l’épisode lyonnais, a fait savoir l’entourage du maire PS Olivier Bianchi. 

« Si la ville a fait le choix d’aller au-delà de ses obligations légales – qui n’imposent désormais qu’un seul repas végétarien hebdomadaire – c’est parce que la diminution de la consommation de viande et de poisson possède de nombreuses vertus », souligne la mairie dans un communiqué.

Il s’agit « de réduire l’impact environnemental de la consommation de viande, mais aussi de limiter l’impact sur la santé d’une consommation excessive, source de diabète ou d’obésité », a précisé M. Bonnet, mettant aussi en avant « l’éducation gustative des enfants » qui découvrent de nouveaux plats.

Les économies engendrées par cette nouvelle organisation seront réinvesties pour acheter des produits « de meilleure qualité », tout en favorisant le local : « nous travaillons à privilégier les agriculteurs locaux face aux élevages intensifs et à l’importation souvent de mauvaise qualité. Ceux qui font de la qualité ont tout à gagner », assure l’adjoint.

« J’attends de voir comment seront réutilisées ces économies mais le fait d’imposer un menu me gêne beaucoup. Je ne comprends pas qu’on ne laisse pas le choix aux enfants et aux parents qui ne partagent pas forcément ces idées », a réagi Sabine Tholoniat, présidente de la FNSEA du Puy-de-Dôme.

La responsable syndicale s’est par ailleurs interrogée « sur la provenance exacte des protéines végétales, rien ne prouve qu’elles n’ont pas fait deux fois le tour de la terre ! ». 

La mairie de Clermont-Ferrand livre 6 000 repas par jour. Son budget « alimentation » s’élève à 1,9 millions d’euros.

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