« Il y a une semaine, si j’en avais eu la possibilité, j’aurais pris comme maire de Troyes (Aube) la décision d’établir un confinement strict, permettant de mieux protéger la population », a-t-il déclaré sur BFMTV.
L’Aube est l’un des trois nouveaux départements de forte circulation du virus qui sera soumis dès samedi 27 mars aux mesures de freinage renforcées.
« On a perdu beaucoup de temps, on savait qu’on avait un mur à franchir le 15 mars » en raison de l’arrivée du variant britannique, a-t-il dit, en précisant qu’à Troyes, le taux d’incidence s’élève à 740 pour les moins de 30 ans.
« L’évolution de la présence du virus dans les écoles inquiète énormément le personnel enseignant », a poursuivi François Baroin, qui demande que la vaccination des enseignants soit prioritaire « si on souhaite maintenir nos écoles ouverte ».
Mais « je pense que la question des écoles doit être posée, elle ne doit pas être taboue », y compris les maternelles, « car les parents tombent malades, parfois des parents jeunes » qui viennent grossir les rangs des malades en réanimations.
« Je l’ai dit au ministre de la Santé, il y a une question sur les écoles. Je peux comprendre qu’on essaie de préserver l’ouverture des écoles » mais pour freiner ce variant britannique, « il faut poser la question des zones où le virus se développe et les écoles en font partie », a-t-il conclu.
Le ministre de la Santé Olivier Véran a répété jeudi 25 mars que les écoles resteraient ouvertes, si besoin avec un protocole sanitaire encore renforcé, et ne seraient fermées qu’en dernier recours.
Le maire de Troyes a aussi regretté que les maires aient perdu le pouvoir de décider des fermetures. « On vit sous une cadre dérogatoire au droit commun qui est l’état d’urgence sanitaire. L’État a récupéré les pouvoirs propres au maire et nous n’avons plus le pouvoir d’ouvrir ou de fermer que ce soit un bar ou une école ».
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