Lors d’une réunion mercredi matin, Gabriel Attal a ouvert un cycle de concertations qui doit conduire à la présentation d’un « grand plan d’attractivité et de reconnaissance » face à la crise du recrutement, sur lequel « le ministre souhaite pouvoir faire des annonces avant la fin de l’année civile », a résumé auprès de l’AFP Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT.
« Il a listé un certain nombre de questions qu’il estimait devoir ouvrir au dialogue », autour de trois thèmes : la « formation initiale des enseignants, les conditions de travail et l’évolution de carrière », a-t-elle détaillé.
« C’était assez flou », a jugé Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du second degré (collèges et lycées), relevant notamment que sur les rémunérations, Gabriel Attal « n’a pas la volonté de rouvrir le dossier salaires, ce qui est très problématique ».
« Pour l’instant, il n’y a pas de feuille de route particulière », a constaté aussi Élisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa. « Sur la revalorisation des carrières, le ministre n’est pas rentré dans le détail, et n’a pas remis en question non plus le pacte enseignant », très critiqué par les syndicats, a-t-elle aussi souligné.
« On lui a bien dit qu’on partageait le constat du chantier prioritaire de l’attractivité », a-t-elle poursuivi. « Mais on lui a dit que ça ne pourrait pas se faire sans courage politique, et qu’à un moment il y aurait des choix à faire, des investissements à revoir ».
À l’issue déjà d’un long cycle de concertations mené l’an dernier sur les rémunérations, Emmanuel Macron a annoncé en avril une revalorisation salariale des enseignants, qui entre en vigueur en cette rentrée. Elle prévoit une partie conditionnée à de nouvelles missions (le « pacte ») et une partie inconditionnelle (le « socle »). Mais cette hausse inconditionnelle est jugée insuffisante par les syndicats.
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