Rentrée scolaire : de nombreux enseignants manquent à l’appel

Publié le 15 septembre 2023 à 12h45 - par

Selon deux enquêtes réalisées par des syndicats, le manque d’enseignants est toujours aussi criant dans les établissements scolaires.

Rentrée scolaire : de nombreux enseignants manquent à l'appel
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Le président de la République et son nouveau ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Gabriel Attal, l’ont clamé tout l’été : « Il y aura un enseignant devant chaque élève » dès le jour de la rentrée scolaire. Raté ! Incantation plus qu’analyse objective de la situation, cet engagement reste un vœu pieux. La promesse gouvernementale est d’ailleurs démentie par deux études réalisées par deux syndicats.

« Au 8 septembre 2023, il manquait au moins un professeur dans 48 % des collèges et lycées généraux et technologiques », révèle ainsi le Snes-FSU, qui a mené une enquête auprès d’un échantillon représentatif de 508 établissements, mélangeant collèges, lycées et respectant une diversité géographique. Toutes les académies sont touchées, ajoute le principal syndicat du second degré, avec quelques disparités géographiques.

  • Au 7 septembre 2023, il manquait au moins un professeur dans 60 % des établissements dans l’académie de Créteil.
  • Au 4 septembre 2023, plus de la moitié des établissements de Dordogne manquaient d’au moins un enseignant, un tiers au 8 septembre 2023.
  • On comptait aussi 57 % des collèges et lycées de l’académie d’Orléans-Tours où il manquait au moins un professeur.

« Un professeur devant chaque classe : promesse non tenue, résume le Snes-FSU. Le choc d’attractivité n’a pas eu lieu ! »

L’enquête menée par le SNPDEN auprès de 2 700 chefs d’établissement, pas encore terminée, décrit une situation encore pire. Selon le syndicat des personnels de direction de l’Éducation nationale, il manquait, à la rentrée, au moins un enseignant dans « 58 % des établissements. » Une situation jugée « identique » à celle de l’an dernier par le SNPDEN.

Ces chiffres marquent l’échec du Pacte enseignant lancé par le précédent ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Pap Ndiaye. Ce Pacte devait, notamment, inciter les enseignants à s’engager à réaliser des heures supplémentaires, contre rémunération, pour pallier les absences de leurs collègues. Or, alors que le ministère tablait sur 30 % d’enseignants signataires du Pacte, les chiffres se limiteraient plutôt, en cette rentrée, autour de 10 %, selon le SNPDEN.


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