Najat Vallaud-Belkacem « ne laissera pas tomber » ceux qui sortent de ZEP

Publié le 1 décembre 2014 à 0h00 - par

La ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem s’est engagée vendredi 28 novembre à « ne pas laisser tomber » ceux qui s’inquiètent d’une sortie de leur établissement de ZEP, lors d’un discours au salon de l’éducation à Paris.

Najat Vallaud-Belkacem « ne laissera pas tomber » ceux qui sortent de ZEP

« Pour ceux qui s’inquièteraient de leur sortie de ces réseaux d’éducation prioritaire, je veux les rassurer avec une phrase simple : nous ne les laissons pas tomber », a-t-elle dit, lors d’un point d’étape sur la refondation de l’école à mi-quinquennat. Outre la révision en cours de la carte de l’éducation prioritaire, le ministère adoptera une réforme « qui permettra enfin aux écoles, aux collèges, au lycées, de recevoir enfin des moyens proportionnés non seulement à leur démographie mais aussi aux difficultés sociales et scolaires de leurs élèves », a-t-elle dit. « Sortir (de l’éducation prioritaire, ndlr), cela ne veut pas dire disparaître des radars du ministère de l’Éducation nationale », a-t-elle insisté lors d’un point presse au salon. « Désormais, quand on n’est pas en éducation prioritaire, on se verra aidé d’une autre façon, notamment par le plus de maîtres que de classes. L’appui du ministère sera « un peu plus étroit et un peu plus fin qu’il ne l’a été jusqu’à présent ».

La ministre a « choisi la concomitance des deux réformes », celle de l’éducation prioritaire et celle de l’allocation des moyens, qui seront toutes les deux présentées le même jour mi-décembre, afin « qu’il n’y ait pas de doute », pour une entrée en vigueur à la rentrée 2015. La nouvelle carte nationale de l’éducation prioritaire comprendra 1 082 réseaux (collèges et les écoles de leur secteur). Cela implique que certains établissements entreront en ZEP et d’autres en sortiront, choix effectué par chaque académie suivant un indicateur social. Dans plusieurs académies, ces choix sont contestés par des parents et des enseignants qui bloquent des établissements.

La FSU, première fédération de l’éducation, a réclamé vendredi une dotation budgétaire supplémentaire pour permettre à davantage d’établissements « relevant des critères de l’éducation prioritaire » de figurer sur la carte. Par ailleurs, la ministre s’est dite vendredi « prête à garantir le maintien de tout ou partie des postes, même en cas de diminution du nombre des élèves, aux territoires ruraux qui acceptent » de procéder à des regroupements pédagogiques intercommunaux.

Elle a également rappelé les chantiers qui approchent : la nouvelle politique d’évaluation des élèves qui doit les encourager à « mieux travailler », la réforme du collège, et la formation des enseignants aux futurs programmes scolaires, qui entreront en vigueur en 2015 en maternelle et à partir de 2016 à l’école élémentaire et au collège.

Pendant sa visite du salon, Mme Vallaud-Belkacem a également signé un accord avec l’Association des régions de France (ARF) et cinq autres ministères portant création dans toutes les régions à partir du 1er janvier 2015 du Service public régional d’orientation (SPRO), après des expérimentations menées dans huit régions. Le SPRO réunira tous les organismes utiles à l’orientation, à l’insertion professionnelle et à l’emploi (Centres d’information et d’orientation, Onisep, Missions locales, Pôle emploi, Réseau information Jeunesse), le tout coordonné par la région.

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