Un rapport remet en cause les sacro-saints concours de recrutement des enseignants

Publié le 21 mars 2023 à 8h30 - par

Le Conseil supérieur des programmes propose plusieurs scénarios pour améliorer la formation initiale et le recrutement des enseignants.

Un rapport remet en cause les sacro-saints concours de recrutement des enseignants
© Par Florence Piot - stock.adobe.com

Le Conseil supérieur des programmes (CSP) a publié, vendredi 3 mars 2023, un avis sur la formation initiale et le recrutement des professeurs des premier et second degrés. S’il ne lui appartient pas de proposer une nouvelle réforme, le CSP esquisse des pistes de réflexion et différentes voies possibles pour améliorer la situation actuelle. Dans cet esprit, le Conseil a élaboré huit scénarios pour le premier degré et presque autant, sept, pour le second degré (hors le cas particulier de l’agrégation, dont l’évolution mérite, selon lui, une réflexion spécifique). La description de chaque scénario est complétée par la formulation de ses avantages et de ses inconvénients, voire d’aménagements auxquels il pourrait donner lieu.

Malgré leurs particularités, tous ces scénarios ont en commun de mettre l’accent sur des parcours de formation de cinq années, validés par un master, aussi bien pour le premier que pour le second degré, clairement identifiés dans la majorité des cas. Et, autant que possible, financièrement sécurisés, au moins à partir du M1 et, quelquefois, dès la licence, précise le CSP. Le Conseil supérieur des programmes met également en évidence la multiplicité des modalités de recrutement compatibles avec le statut des professeurs comme fonctionnaires de l’État.

Enfin, le Conseil supérieur des programmes insiste sur la priorité à donner à la logique des parcours de formation sur celle des modalités de recrutement. Selon lui, « les concours, ou autres modalités de recrutement, ne sont sans doute plus des finalités en soi. »

« Adaptés et conformes aux parcours de formation, et non l’inverse comme c’est bien souvent encore le cas, ils devraient servir essentiellement à valider leur qualité », poursuit le CSP. Il convient donc d’instaurer de nouvelles relations de confiance réciproque entre l’État formateur et l’État employeur, c’est-à-dire entre les universités et l’Éducation nationale, plaide-t-il. « C’est là une des clés du succès de toutes les réformes et de tous les aménagements à venir », conclut l’avis du Conseil supérieur des programmes.


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