Sept choses à savoir sur les régionales et les départementales

Publié le 14 juin 2021 à 13h25 - par

Quelles sont leurs compétences ? Combien de candidats et combien de ministres engagés ? Voici sept choses à savoir sur les élections régionales et départementales qui se dérouleront les 20 et 27 juin prochain.

Sept choses à savoir sur les régionales et les départementales

Combien de régions et de départements ?

Après la réforme menée sous le quinquennat de François Hollande, le nombre de régions est passé de 22 à 13 en France métropolitaine. L’objectif était d’effectuer des économies, mais la Cour des comptes a pointé qu’elles n’étaient pas au rendez-vous. « On paye très chèrement les déclarations de l’époque qui mettaient en avant 15 milliards d’euros d’économie », déplore Jules Nyssen, délégué régional de Régions de France, qui rappelle que les dépenses de fonctionnement des régions ne représentent que 15 % du total. Les départements sont au nombre de 103 avec les Outre-mer.

La réforme a-t-elle été un succès ?

Oui, dans le cas de la Normandie, née de la fusion de la Haute et de la Basse Normandie. Non, dans le cas de Grand Est, région qui englobe l’Alsace, la Lorraine et la Champagne et qui n’a pas vraiment trouvé son identité au cours de ses six premières années d’existence. La preuve : la naissance en début d’année de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) fusion des départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, dont le président Frédéric Bierry a appelé aussitôt au « démembrement de Grand Est ».

Quelles compétences en matière de sécurité ?

Les sondages placent la sécurité au premier rang des préoccupations des électeurs avant les régionales. Or, elles n’ont que très peu de compétences dans ce domaine. « Les régions ne sont responsables de la sécurité que dans les transports qu’elles gèrent (TER) et aux abords des lycées qui font aussi partie de leurs compétences », explique M. Nyssen.

Alors quelles compétences ?

Les régions ont des compétences économiques dans l’accompagnement des entreprises. Outre les lycées, elles s’occupent également de la formation professionnelle. La mobilité avec les TER et les bus inter-urbains est également de leur ressort, tout comme la gestion des parcs naturels régionaux ou la planification de la gestion des déchets, dans le domaine environnemental. Quant aux départements, ils gèrent les collèges, le RSA ou encore les pompiers et les routes.

Combien de candidats ?

Ils sont officiellement 19 084 candidats à se présenter aux 1 757 sièges de conseillers régionaux, soit 11 % de moins qu’il y a six ans. Les 20 et 27 juin, ce sont les électeurs de 15 régions qui vont voter (13 régions métropolitaines + la Guadeloupe et La Réunion), ainsi que les électeurs des collectivités de Corse, Guyane et  Martinique, qui eux renouvelleront leurs assemblées territoriales. Aux départementales, les candidats sont au nombre de 15 786 à briguer 4 108 sièges, soit 15 % de moins qu’il y a six ans.

Quels candidats ?

À droite, trois candidats aux ambitions présidentielles cherchent à se faire réélire : Xavier Bertrand, déjà déclaré pour 2022, dans les Hauts-de-France, Valérie Pécresse en Île-de-France et Laurent Wauquiez en Auvergne-Rhône-Alpes.

Pas moins d’une quinzaine de membres du gouvernement se présentent également, dont le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin dans les Hauts-de-France où ils troublent le duel annoncé entre M. Bertrand et le RN Sébastien Chenu. En Île-de-France, Marlène Schiappa est tête de liste à Paris.

Sont également en lice les MoDem Marc Fesneau (Centre-Val-de-Loire) et Geneviève Darrieussecq (Nouvelle-Aquitaine).

Côté RN, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen est candidate aux départementales dans le canton d’Hénin-Beaumont.

Quel mandat ?

Les conseillers régionaux sont élus pour six ans, mais le mandat qui s’achève a été raccourci de six mois pour retrouver le rythme normal des élections et éviter la collision avec la campagne de la présidentielle de mai 2022. Initialement prévue en mars, elles ont été reportées en juin en raison de la crise sanitaire, comme l’avait préconisé l’ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré, dans un rapport remis en novembre à l’exécutif.

Antonio Rodriguez

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