Embauche des jeunes dans les quartiers : le gouvernement renforce les « emplois francs »

Publié le 23 octobre 2020 à 8h00 - par

Le gouvernement a prolongé et renforcé le dispositif des « emplois francs » visant à favoriser l’embauche de jeunes chômeurs des quartiers de la politique de la ville, a annoncé jeudi 22 octobre 2020 la ministre du Travail, Élisabeth Borne.

Embauche des jeunes dans les quartiers : le gouvernement renforce les "emplois francs"

L’aide accordée aux entreprises procédant à une telle embauche est désormais portée à 7 000 euros la première année, au lieu de 5 000 (puis 5 000 euros les deux années suivantes), a précisé la ministre sur France 2. Le dispositif, qui devait prendre fin au 31 décembre de cette année, est par ailleurs prolongé d’un an. Le décret en ce sens est paru jeudi au Journal officiel.

Si l’embauche se fait en CDD d’au moins six mois, l’aide est de 5 500 euros la première année, puis 2 500 euros l’année suivante.

Il en va de « l’égalité des chances », a fait valoir la ministre. « Chacun doit pouvoir trouver sa place dans la République. Je ne peux pas accepter qu’un jeune ne trouve pas de travail parce qu’il n’a pas la bonne adresse ou les bons codes », a-t-elle insisté.

« Je dis aux employeurs : n’hésitez pas à employer ces jeunes. S’ils n’ont pas les codes, nous leur donnerons, s’ils ont besoin d’être accompagnés, pour comprendre les règles des entreprises, nous le ferons », a expliqué Mme Borne.

Le dispositif des emplois francs est ouvert à tout employeur, situé ou non en quartier de politique de la ville (QPV), qui embauche un chômeur habitant dans ces quartiers.

Expérimentée depuis avril 2018 dans une dizaine de zones, la mesure avait été généralisée en 2020 à l’ensemble des 1 500 quartiers prioritaires pour amplifier des résultats quantitatifs modestes.

Le ministère tablait sur 40 000 emplois créés d’ici fin 2020 mais la crise a réduit le nombre d’embauches.

Selon la Dares (le service statistiques du ministère), le nombre hebdomadaire de demandes d’aides acceptées par Pôle emploi a été divisé par près de quatre après les quatre premières semaines du confinement, passant de 700 à moins de 200. Il s’est ensuite stabilisé entre 200 et 300 par semaine, avant d’augmenter légèrement à partir de fin juin (entre 250 et 350 par semaine).

Le gouvernement a prévu pour ce dispositif en 2021 une enveloppe budgétaire en hausse de plus de 40 % sur un an, à 317 millions d’euros au lieu de 224.

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