Paris : la ville va créer 800 emplois net en 2015

Publié le 16 décembre 2014 à 0h00 - par

La ville de Paris va créer plus de 800 emplois net en 2015, pour arriver à quelque 49 500 postes équivalent temps plein, a annoncé lundi 15 décembre l’adjoint de la maire de Paris en charge des Ressources humaines Emmanuel Grégoire (PS).

La ville va créer 1 292 emplois « avec un principe simple, prioriser tous les emplois qui sont au contact quotidien des Parisiens », a expliqué M.  Grégoire devant les conseillers de Paris, à l’occasion du débat sur le budget 2015 de la collectivité parisienne.

Dans le même temps, 490 emplois feront l’objet d’un redéploiement. Il s’agit de départs non remplacés (départs en retraite, à hauteur des deux tiers, mobilité externe), a précisé M. Grégoire à l’AFP.

Dans le détail, les nouveaux équipements (équipements sportifs, parcs et jardins…) se verront dotés de 117 emplois, 151 agents spécialisés des écoles maternelles (Atsem) seront embauchés dans le cadre de la montée en puissance de l’aménagement des rythmes éducatifs, 83 emplois seront affectés aux grandes priorités de la mandature (petite enfance, propreté…), et 940 emplois seront dévolus à la mise en œuvre du contrat enfance/jeunesse conclu avec la Caisse d’allocations familiales.

Ces 940 emplois correspondent au « retour dans le droit commun » de la ville pour le taux d’encadrement des activités périscolaires qu’elle propose, dans le cadre d’un accord avec la CAF, qui lui apporte en contrepartie son soutien financier, a développé M. Grégoire auprès de l’AFP.

Selon les documents budgétaires, les charges de personnel augmenteront de 2,3 % en 2015 par rapport à 2014.

Dans l’hémicycle, M. Grégoire s’est dit attristé par « la pauvreté des propositions de l’opposition sur le volet emploi », qui représente une ligne budgétaire de 2,3 milliards d’euros.

Il a ainsi jugé « un petit peu décalé » la proposition d’Yves Pozzo di Borgo de lancer une réflexion sur la réduction du nombre de jours de congé des agents de la ville (53 jours ouvrés par an selon le sénateur centriste).

Quant à la proposition de l’UMP de réduire de 2,5 % les dépenses de personnel, « soit 50 millions d’euros » de baisse, elle relève selon M. Grégoire d’une « vacuité totale », à moins de « licencier des fonctionnaires ». « C’est strictement impossible (…) compte tenu du mouvement d’augmentation mécanique de la masse salariale », qui va représenter 35 à 40 millions d’euros en 2015, et qui porterait donc l’effort à 85-90 millions d’euros.

Le moyen avancé par l’UMP pour y parvenir, à savoir la lutte contre l’absentéisme, ne lui semble guère convaincant: « D’une année sur l’autre l’absentéisme ferait augmenter les dépenses de la ville s’il réduisait, c’est mécanique », a-t-il lancé.

La présidente du groupe UMP Nathalie Kosciusko-Morizet a une nouvelle fois dénoncé lundi 15 décembre la hausse de 35 % des effectifs de la ville entre 2001 et 2014, pour arriver à près de 55 000 personnes (chiffre confirmé par M. Grégoire).
 

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