Le gaz vert, un vrai rôle à jouer dans la transition énergétique

Publié le 11 juillet 2019 à 5h06 - par

Le gaz renouvelable a un rôle à jouer dans la transition énergétique en France et peut tenir ses objectifs de croissance, à condition notamment de mobiliser les bio-ressources, souligne un rapport sur « le verdissement du gaz ».

Le gaz vert, un vrai rôle à jouer dans la transition énergétique

En particulier, son prix pourra être compétitif, estime le Comité de prospective de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), dans ces travaux publiés mardi 9 juillet 2019, et qui ont réuni acteurs privés et publics, énergéticiens, représentants agricoles ou encore l’Institut national de la recherche agronomique (Inra).

Le gaz naturel fossile représente aujourd’hui environ 20 % de l’énergie finale consommée en France, et 20 % des émissions de gaz à effet de serre du pays.

La loi de transition énergétique de 2015 prévoit un passage à 10 % de gaz « vert », c’est-à-dire issu de ressources renouvelables comme la biomasse, à l’horizon 2030.

« Nous considérons réaliste ce scénario », souligne le texte. « Il s’agit d’une cible ambitieuse, qui conduirait la France à multiplier sa production annuelle par un facteur 30. Elle paraît néanmoins accessible, compte tenu de la dynamique engagée et du nombre de projets en cours ».

Technique de valorisation de déchets organiques (résidus de cultures notamment), la méthanisation reste la plus prometteuse (plus de 700 unités en France, plus de 10 000 en Allemagne).

Reste qu’il faudra développer la ressource disponible, souligne le rapport, qui évoque la mobilisation de cultures intermédiaires sur sols en jachère et couverts végétaux (végétaux recouvrant le sol) dédiés.

Au-delà des ressources agricoles, d’autres bio-déchets devront entrer dans le processus, issus des industries agro-alimentaires, boues des stations d’épuration, déchets des ménages.

Pour ce qui est de son coût, le prix du biogaz est aujourd’hui entre 90 et 120 euros le MWh, contre environ 25 euros pour le gaz naturel, hors prix du CO2.

D’ici 2030 il pourrait baisser de 30 % grâce aux progrès technologiques, et aux gains multiples réalisés : émissions de gaz à effet de serre en moins, engrais fourni aux agriculteurs, recul des pollutions liées aux déjections d’animaux d’élevage, note le rapport, qui insiste aussi sur l’indépendance énergétique à laquelle il contribue.

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