L’objectif initial était fixé à un milliard d’euros. « Nous avons (…) désensibilisé 570 millions d’euros et, avec l’amortissement des prêts, il y a aujourd’hui 900 millions d’euros de moins de prêts sensibles par rapport au début 2013 », a déclaré Philippe Mills, cité par le quotidien Les Échos daté de lundi 13 janvier.
La Sfil, à travers son véhicule de refinancement, la Caisse française de financement local (Caffil), a hérité de 8,5 milliards d’euros de crédits sensibles de Dexia. Dès sa création, elle a affiché sa volonté de procéder à la désensibilisation de ces prêts, souvent qualifiés de « toxiques », dont le stock atteint désormais 7,6 milliards. Il s’agit là de refinancer les prêts sensibles (convertir le crédit contesté en un nouveau) en stabilisant leur taux autant que possible.
M. Mills a souligné que la Sfil avait mené « beaucoup de renégociations cet automne », alors que plusieurs dizaines de collectivités ont contesté en justice les modalités de prêts contractés auprès de Dexia et dont la Sfil a hérité, dans le sillage d’une décision du Tribunal de grande instance de Nanterre qui avait donné raison à la Seine-Saint-Denis et permis à ce département de se voir appliqué le taux légal en vigueur (0,04 % en 2013).
« Près de 500 clients ont reçu une proposition et 94 ont conclu des opérations », a ajouté le directeur général. Pour 2014, Philippe Mills a indiqué qu’il espérait de nouveau désensibiliser un milliard d’euros de prêts sensibles, même si les élections municipales à venir peuvent constituer un « frein ».
En 2013, la Société de financement local a levé, via son véhicule de refinancement, 3 milliards d’euros, dont la moitié via des placements privés. La semaine passée, elle avait réalisé sa première émission à 10 ans, d’une taille d’un milliard d’euros.
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