Hôpitaux de Paris : Nicolas Revel veut recruter 20 % d’infirmières en plus dès 2023

Publié le 13 décembre 2022 à 8h05 - par

Les Hôpitaux de Paris (AP-HP) veulent recruter 2 700 infirmières par an dès 2023, soit 20 % de plus que cette année, a indiqué mardi 13 décembre 2022 le directeur Nicolas Revel, qui espère ainsi pouvoir rouvrir une partie de ses 2 000 lits fermés.

La consultation est terminée, place au traitement. Trois mois après la diffusion en interne de ses « 30 pistes d’action », le patron de l’AP-HP a confirmé l’ensemble de ses priorités, dans un document intitulé « 30 leviers pour agir ensemble » envoyé aux quelque 100 000 agents.

En tête de liste, M. Revel fixe pour objectif de réaliser « au moins 2 700 recrutements infirmiers » en 2023, et autant en 2024. Soit un bond d’environ 20 % par rapport à 2022, pourtant un bon millésime avec plus de 2 200 embauches en sortie d’écoles.

Mais trop peu par rapport aux 2 800 départs, qui aggravent encore la pénurie : en quatre ans, les effectifs infirmiers ont fondu de 10 %, soit 1 700 postes non pourvus, tandis que la proportion de lits fermés a doublé à 16 %, soit près de 2 00.

Moins de bras, donc moins d’activité et moins de recettes pour l’institution, qui s’apprête à boucler un troisième exercice consécutif à plus de 200 millions d’euros de déficit, et sans doute un quatrième l’an prochain.

Pour briser ce cercle vicieux, M. Revel entend « améliorer les conditions de travail » pour « faire en sorte qu’on donne envie de venir à l’AP-HP et d’y rester », a-t-il déclaré sur France Inter. Faute de pouvoir agir sur les salaires, il promet de doubler les attributions de logements sociaux – de 600 à 1 200 par an – et de « bouger » sur le temps de travail en laissant « chacun des 800 services » décider de son organisation.

Il promet aussi des avantages en nature (tickets restaurant, transports remboursés à 100 %) pour le travail de nuit, ou encore 600 « postes techniques et administratifs » dans les services, « pour aider et soulager les équipes » soignantes.

Des mesures qui auront un coût : « 150 millions d’euros de dépenses de fonctionnement sur les deux prochaines années et autant en investissement dans les cinq ans », précise-t-il dans un entretien au journal Le Parisien.

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