Les emplois d’avenir dynamisent les contrats aidés

Publié le 7 avril 2015 à 7h28 - par

Dans la FPT, un contrat aidé sur trois est un emploi d’avenir, selon l’Observatoire de la fonction publique territoriale.

Les emplois d'avenir dynamisent les contrats aidés

Instaurés en 2012, les emplois d’avenir ont boosté le nombre de contrats aidés, selon une étude de l’Observatoire de la fonction publique territoriale*.

Entre décembre 2012 et décembre 2013, ils ont ainsi augmenté de 53 %, représentant 68 200 agents et 3,8 % du personnel des collectivités et de leurs établissements publics.

En 2013, 8 000 collectivités ou établissements territoriaux employaient au moins un emploi d’avenir. Ce sont les collectivités les plus importantes (conseils régionaux et généraux, grandes villes et EPCI) qui y ont recours. L’étude constate du reste que le nombre de contrats aidés augmente en fonction de la population. Deux communes de plus de 3 500 habitants sur trois embauchent ainsi des contrats d’avenir, et seulement une sur deux des contrats uniques d’insertion (CUI). Trois collectivités de plus de 500 agents sur quatre ont au moins un emploi d’avenir, mais seulement 4 % de celles de moins de cinq agents.

La Réunion, le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie, touchés par le chômage et les zones urbaines sensibles (Zus), ont le plus recours aux contrats aidés. L’Auvergne, qui compte beaucoup de petites communes rurales est également concernée (5,4 %). L’Île-de-France utilise peu les contrats aidés (1,3 %), malgré un nombre important de Zus.

Si l’on rapporte le nombre de contrats aidés au taux d’emplois aidés, les régions ont des situations comparables.

Picardie et Languedoc-Roussillon ont plus de 3 500 contrats aidés pour des taux supérieurs à la moyenne, alors que l’Alsace et le Limousin en comptent respectivement 1 000 et 700, pour des taux inférieurs à la moyenne de 3,8 %. Le Nord-Pas-de-Calais présente le plus grand nombre d’emplois d’avenir (2 500) pour un aux supérieur à la moyenne.

En Île-de-France, plus de la moitié des contrats aidés sont des emplois d’avenir, mais c’est le plus faible taux (0,7 %) parmi les effectifs territoriaux.

Les CUI sont davantage proposés aux femmes (55,1%) que les emplois d’avenir (43,3 %). La majorité des CUI ont plus de 30 ans, et 28 % ont plus de 50 ans.

Trois titulaires d’emplois d’avenir sur quatre et un CUI sur dix ont entre 20 et 24 ans.

En outre, les bénéficiaires des emplois d’avenir ont un niveau d’études très faible : huit sur dix ne possèdent pas le Bac. Ils sont généralement inscrits à Pôle emploi avant de signer leur contrat.

Quant aux activités exercées, elles sont similaires pour les deux types de contrats aidés : entretien des espaces verts, maintenance de bâtiments, animation de loisirs et assistance auprès d’enfants pour 43 % des emplois d’avenir ; ces deux derniers métiers représentent une plus large part des CUI, en liaison avec la réforme des rythmes scolaires.

Marie Gasnier

* Source : Les contrats aidés au 31 décembre 2013, CNFPT, Synthèse n° 60, février 2015


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