Les télécentres pourraient augmenter le nombre d’emplois dans les communes

Publié le 15 juillet 2014 à 0h00 - par

Accueillir un centre de télétravail aura divers impacts pour une commune : accroissement de la population, hausse de l’emploi, de la consommation locale et de la fiscalité.

En 2025, 438 télécentres pourraient être disponibles dans les vingt premières agglomérations, dont 318 en Île-de-France. Ils offriront 67 000 places, fréquentées par 171 000 télétravailleurs, en majorité à temps partiel.

Une étude, réalisée par la Caisse des dépôts, décrit l’impact probable de ce réseau de télécentres sur les territoires en 2025. L’hypothèse retient une part de télétravail de 2 % (contre 12 à 17 % estimés aujourd’hui) et un taux de pénétration des télécentres sur les télétravailleurs de 11 %.

L’étude définit les télécentres comme des espaces dédiés à l’accueil de tous types de télétravailleurs, dans des conditions professionnelles, situés près des habitations, dans les banlieues et les couronnes périurbaines des grandes agglomérations. Le télétravail offre de nombreux avantages : réduction des déplacements (73 minutes par jour), fluidité du trafic, baisse des accidents et de la pollution, diminution du temps de trajet, impact sur les dépenses (économie de 124 euros par mois) ; mais aussi, amélioration de la qualité du travail et de la productivité (13 % au total), réduction du stress et amélioration de la qualité de vie et de la santé.

En tant qu’employeurs les collectivités bénéficient de la baisse de l’absentéisme chez les télétravailleurs. Estimée à 5,5 jours d’arrêt de travail en moins par an, elle correspond à une réduction d’un tiers des arrêts de travail des salariés. Soit une augmentation du temps de production des télétravailleurs de 2,5 %.
 

Nouveaux ménages, nouveaux emplois

Les projections en 2025 montrent que, par relocalisation, la population augmentera en moyenne de cinquante-six habitants dans une commune comportant un télécentre.

En outre, les télécentres attireront commerces de proximité et services, à hauteur de neuf emplois créés (directs et indirects). En effet, les actifs ont tendance à faire leurs courses près de leur lieu de travail. Ainsi, les télécentres augmentent l’emploi direct dans les communes où ils sont situés et diminuent l’emploi indirect dans les communes où les télétravailleurs travaillaient initialement.

Au total, près de 57 000 euros supplémentaires pourraient être dépensés chaque année dans les commerces et services de la commune. Enfin, ses recettes fiscales (taxe d’habitation, taxe foncière et cotisation foncière des entreprises) augmenteraient de 50 000 euros par an.

À terme, il pourrait y avoir deux types de communes : celles qui disposent d’un télécentre, où la variation de population serait positive, les autres, où elle serait négative ou nulle.

Marie Gasnier
 

Source : Étude « Externalités des télécentres », Caisse des dépôts, mars 2014

 


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