Hélène Cédileau (Département de l’Ain) : “Nous avons les mêmes difficultés de recrutement que le privé”

Publiée le 7 février 2023 à 9h00 - par

C'est affiché comme un slogan : le département de l'Ain veut recruter des talents pour enrichir la qualité du service public. Comment ? Hélène Cédileau, Vice-présidente de l'institution départementale, en charge des Ressources humaines, apporte quelques éléments de réponses.
Hélène Cédileau (Département de l’Ain) : “Nous avons les mêmes difficultés de recrutement que le privé”

© Photo département de l'Ain

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Comment faire pour attirer des talents sur son territoire ?

Nous mettons en avant l’attractivité du territoire, notamment la vitalité démographique, avec 6 000 habitants de plus chaque année, ce qui est un signe probant. L’Ain est le premier département industriel du pays, un pôle mondialement reconnu dans le domaine de la plasturgie, peu confronté au chômage et disposant de véritables perles naturelles, des montagnes du Jura à la Bresse et ses célèbres volailles. Ensuite, les activités sportives et culturelles sont assez nombreuses et diversifiées. Enfin, pour  bien accueillir ces talents, il faut savoir leur vanter la dynamique du département, avec 80 postes à pourvoir chaque année dans 85 métiers différents, dynamique adossée à des perspectives de développement de  carrière non-négligeables.

C’est justement là où il faut faire preuve de persuasion. La fonction publique territoriale a du mal à séduire les plus jeunes…

C’est un constat que l’on fait, en effet. Nous leur proposons un régime indemnitaire favorable, même si les syndicats ont du mal à le reconnaître. Des tickets restaurants au nombre de congés par an en passant par une journée dédiée chaque année à l’accueil des nouveaux agents, nous sommes mobilisés pour leur donner envie de s’impliquer.

Les 2 300 agents de la collectivité doivent avoir le sentiment qu’ils jouent tous un rôle pour améliorer le cadre de vie des habitants.

Pas simple d’aller vers ce public…

Nous sommes présents dans tous les endroits où l’on peut vendre l’emploi public, comme lors de journées d’information métiers auprès des collégiens. Ou encore un récent forum sur les métiers à la Maison Rurale et Familiale. Nous avons des difficultés de recrutement, comme dans le privé. Je crois que la méconnaissance des métiers que nous proposons explique en grande partie cette situation. Les personnes à la recherche d’un emploi connaissent mal le secteur public. C’est pour cette raison que cette démarche de communication est nécessaire.

Stéphane Menu