Métiers du grand âge : le gouvernement veut renforcer les formations et reconversions

Publié le 22 octobre 2021 à 6h54 - par

La ministre du Travail Élisabeth Borne et la ministre déléguée à l’Autonomie Brigitte Bourguignon ont signé mercredi 20 octobre 2021 une Convention d’engagement de développement des emplois et compétences (EDEC) pour développer les métiers du grand âge.

Métiers du grand âge : le gouvernement veut renforcer les formations et reconversions

Cet accord-cadre vise à « renforcer l’attractivité des métiers pour attirer de nouveaux profils », améliorer la formation et renforcer les passerelles entre métiers et entre secteurs, a expliqué le ministère du Travail dans un communiqué. 20 lauréats – conseils départementaux, établissements publics, associations, etc – ont été sélectionnés pour mettre en place dans toute la France des « maisons de l’emploi » pour les métiers du grand âge. Ces plateformes territoriales vont devenir des « guichets uniques pour gérer des recrutements, organiser des sessions de formation » pour ces métiers qui offrent de nombreux emplois non pourvus, selon le gouvernement. Ce dernier avait lancé il y a un an un « plan pour les métiers du grand âge et de l’autonomie » – aides-soignants, infirmiers, auxiliaires de vie. Il entend les rendre plus attractifs alors que la France comptera d’ici 2025 un million de personnes âgées supplémentaires, dont 100 000 qui seront en situation de perte d’autonomie.

Lors d’un point d’étape sur ce plan, la ministre du Travail Élisabeth Borne a déclaré que trois-quarts des recommandations du rapport de l’ex-ministre socialiste du Travail Myriam El Khomri, avaient été réalisées, sur quatre axes : hausse des rémunérations, hausse des effectifs, formation et réduction de la pénibilité. Premier facteur pour attirer des salariés, la hausse des rémunérations s’est traduite par une hausse des salaires entre 160 et 300 euros mensuels ayant bénéficié à près de 700 000 personnes, selon le gouvernement. 43 000 personnes ont été recrutées en Ephad entre octobre 2020 et août 2021. 12 600 places de formation ont été créées, dont près de 5 000 pour les aides-soignants. Le concours d’entrée pour les aides-soignants a été supprimé au profil d’un nouveau cycle de formation basé sur davantage de pratique à travers les stages.

« Des personnes rebutées par le côté scolaire échouaient et ne se croyaient pas faites pour ce métier alors qu’elles en avaient toutes les dispositions », a expliqué Mme Bourguignon au quotidien La Croix. La reconversion de salariés à l’emploi menacé vers ces secteurs qui recrutent a été encouragée par le dispositif TransCo, comme l’embauche par le groupe de maisons de retraite Korian de salariés du groupe de propreté Derichebourg. L’apprentissage a été développé avec 4 200 contrats sur les 9 premiers mois de 2021, selon Mme Borne. Dans une « société de la longévité », « aucune réforme de grande ampleur » comme le maintien des personnes âgées à leur domicile plutôt qu’en Ephad que le gouvernement entend favoriser, n’est possible sans une réforme de ces métiers, a indiqué Mme Bourguignon.

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