La crise sanitaire affecte la santé psychologique des professionnels hospitaliers

Publié le 30 juillet 2021 à 10h04 - par

Selon une étude de la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH), près de la moitié des hospitaliers en activité se dit affaiblie moralement par la crise.

La crise sanitaire affecte la santé psychologique des professionnels hospitaliers

La santé psychologique des personnels hospitaliers est mise à rude épreuve par l’épidémie de Covid-19. C’est ce que confirme une étude réalisée par l’IFOP pour la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH) auprès de 4 730 personnes (dont 3 718 professionnels), dont les résultats ont été dévoilés mi-juillet 2021. Si, dans l’ensemble, plus d’un quart des Français (28 %) se dit plus préoccupé qu’avant la crise sanitaire par sa santé psychologique, cette proportion grimpe à 38 % parmi les professionnels hospitaliers. Dans le détail : 42 % des étudiants hospitaliers, 47 % des professionnels hospitaliers actifs et 56 % des décideurs hospitaliers se disent aujourd’hui davantage préoccupés qu’avant de leur santé psychologique. Les professionnels hospitaliers sont d’ailleurs près de la moitié (46 %) à considérer que, d’un point de vue professionnel, la crise du Covid-19 les a affaiblis moralement – 55 % des étudiants, 46 % des actifs et 42 % des décideurs -, contre un petit tiers (32 %) seulement de l’ensemble des actifs français. « Cela montre à quel point les hospitaliers ont vécu de manière spécifique cette crise inouïe et hors normes », commente le directeur général de l’IFOP, Frédéric Dabi.

Interrogés sur les troubles auxquels ils ont pu être confrontés depuis le début de la crise sanitaire, 8 Français sur 10 et 9 professionnels hospitaliers sur 10 en citent au moins un. Le manque d’énergie, le stress et la difficulté à trouver le sommeil sont parmi les plus cités par les Français. À noter : si 42 % des Français disent avoir vécu souvent au moins un des troubles évoqués, cette proportion s’élève à 59 % chez les décideurs hospitaliers, 63 % chez les actifs hospitaliers et même 77 % chez les étudiants.

Ainsi, les hospitaliers en activité ont été systématiquement plus confrontés à l’ensemble de ces troubles, notamment :

  • 93 % des étudiants et 85 % des actifs ont été confrontés au stress, contre 60 % des Français ;
  • 89 % des étudiants et 84 % des actifs ont été confrontés à l’épuisement, contre 57 % des Français ;
  • 88 % des étudiants et 85 % des actifs ont été confrontés au manque d’énergie, contre 65% des Français ;
  • 78 % des étudiants et 77 % des actifs ont été confrontés à l’anxiété, contre 52 % des Français.

Selon l’étude IFOP-MNH, pour surmonter l’impact de la crise sur leur moral, 64 % des hospitaliers ont passé du temps avec leurs proches, 68 % ont fait de l’exercice physique et 67 % ont passé du temps dans la nature.


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