Action sociale : plus de 21 000 collectivités adhérentes au CNAS

Publié le 13 juin 2024 à 11h30 - par

Le CNAS poursuit sa progression et continue de viser le million de bénéficiaires en 2026. L’an dernier, quelque 2,5 millions de prestations ont été versées. Son rôle d’accompagnement social reste très fort comme l’atteste la forte hausse des demandes de prêts depuis le début de l’année.

Action sociale : plus de 21 000 collectivités adhérentes au CNAS
© CNAS - Jean-Yves Lacote

928 000 agents bénéficiaires (890 000 en 2023) et un million d’ayants droits (conjoints, enfants), 21 100 collectivités et établissements publics adhérents (20 700 en 2023). Le Comité national d’action sociale (CNAS) se porte bien et poursuit sa progression. Au lendemain de son dernier congrès, qui s’est tenu les 6 et 7 juin à Chambéry, son président, René Régnault, ne cache pas sa satisfaction. « Nous avons réuni plus de 240 participants. Le rapport de gestion a été approuvé à 97 % et le rapport moral et d’orientation à 96 % », s’est-il réjoui, le 11 juin, en dressant le bilan du congrès qui traduit, selon lui, un accord fort sur la ligne suivie.

Organisme paritaire, le CNAS présente l’originalité d’être composé d’agents et d’élus locaux. Un cas assez unique dans la territoriale. Conforme à la composition des collectivités, 71,5 % de ses adhérents sont des communes (51,7 % des bénéficiaires) et plus de la moitié compte moins de dix agents.

2,5 millions de prestations versées

Dans ce contexte favorable, il vise toujours le million de bénéficiaires en 2026. Pour cela, l’association souligne son offre riche de plus de 80 prestations, allant de l’épanouissement de l’agent et de sa famille jusqu’aux aides de dépannage ou aux coups durs en passant par l’écoute sociale ou le soutien en faveur des études supérieures. Nouveauté de cette année : l’extension de ce soutien à l’apprentissage et à la formation en alternance jusqu’à 26 ans.

Côté chiffres, le CNAS a délivré plus de 2,5 millions de prestations en 2023 dont 10 000 prêts accordés, deux millions de billets de cinéma et de loisirs ou encore 85 000 séjours-voyages. Noël, la rentrée scolaire ou les aides scolaires continuent de représenter le gros des bataillons des aides distribuées.

« L’action sociale proposée par une collectivité à ses agents contribue à son attractivité », tient à rappeler René Régnault. Et d’indiquer que les annonces d’offres d’emplois des collectivités mettent souvent en avant qu’elles sont adhérentes du CNAS.

Répondre sous 48 heures

Machine bien huilée avec ses 240 ETP et 96 délégations départementales (42 000 délégués et 21 000 correspondants locaux) qui couvrent tout le territoire, le CNAS a traité près de trois millions de dossiers l’an dernier. « Nous continuons d’avoir un accueil téléphonique humain, qui n’est pas délocalisé ou traité par un chatbot, pouvant passer le temps nécessaire avec des agents en difficulté ou pas très à l’aise avec les outils numériques », met en avant Frédéric Desmaisons, directeur général du CNAS. Dans un souci d’amélioration de service, le but est de parvenir à répondre aux demandes sous 48 heures (2,6 jours en moyenne aujourd’hui).

« Notre bonne santé financière comme notre nature associative nous permettent de ne plafonner aucune de nos aides en nombre de bénéficiaires », souligne René Régnault, en précisant que ce n’est pas le cas dans les comités d’entreprise. La cotisation par agent s’élève en moyenne à 217 euros par an.

Un accompagnement social fort

Avec un budget de 200 millions d’euros en 2023, et un taux de redistribution qui s’élève à 83 %, le CNAS se positionne avant tout sur un rôle d’accompagnement social des agents territoriaux. Un rôle qui n’a cessé de croître ces dernières années. « Nous servons majoritairement des agents qui sont dans le besoin, insiste Frédéric Desmaisons. Le bénéficiaire type du CNAS est une femme seule avec enfant ». Il constate notamment l’explosion des demandes de prêts depuis le début de l’année (multipliées par trois), à cause de la forte hausse des taux d’intérêt. Son offre de prêts à un taux fixe de 1 %, jusqu’à 8 000 euros, permet de participer à l’achat d’un véhicule, d’un bien immobilier ou d’un bien ménager.
Toujours dans un souci de solidarité, le CNAS cite également ses aides « catastrophes naturelles », délivrées notamment lors des inondations dans le Pas-de-Calais en novembre dernier. Dans le passé, ces aides ont pu atteindre jusqu’à 1,4 million d’euros suite à l’ouragan Irma. À cela s’ajoute la suspension temporaire des cotisations pour les collectivités touchées de plein fouet par ces catastrophes.
L’association rappelle sa forte tradition de solidarité comme durant la période difficile de la crise sanitaire avec le versement de 45 millions d’euros, sur trois ans, ayant bénéficié aux familles les plus modestes avec des aides distribuées aux jeunes et aux étudiants.

Philippe Pottiée-Sperry