JO 2024 : la CGT et la CFDT réclament des critères plus clairs pour les primes octroyées aux fonctionnaires

Publié le 7 février 2024 à 8h40 - par

La CGT Fonction publique et la CFDT ont demandé à l’administration de clarifier les critères d’octroi des primes aux fonctionnaires mobilisés pendant les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) cet été, indiquent-elles dans des communiqués publiés mardi 6 février 2024.

JO 2024 : la CGT réclame des critères plus clairs pour les primes octroyées aux fonctionnaires
© Par Laurence Soulez - stock.adobe.com

Pour la CGT Fonction publique, premier syndicat de fonctionnaires, « les compensations pour les contraintes sont insuffisantes et pas établies de la même manière en fonction des employeurs » publics, « ce qui crée de l’inégalité. »

Cette demande intervient quelques jours après que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que l’indemnisation exceptionnelle de certains gendarmes et policiers mobilisés pendant les JOP pourrait grimper jusqu’à 1 900 euros. Une circulaire publiée en novembre prévoyait en effet que pour l’ensemble des 5,7 millions d’agents publics, la « majoration de rémunération » liée aux Jeux ne dépasse pas 1 500 euros.

« La CGT Fonction Publique veillera à ce que les mesures prises soient élaborées sur des critères identiques, quel que soit le service ou l’employeur », assure-t-elle dans son communiqué, au lendemain d’une réunion avec la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP).

La CFDT Fonctions publiques, 3e syndicat, s’interroge dans un communiqué distinct : « Pourquoi 1 900 euros pour les policiers et pas pour d’autres ? » « Le relèvement du plafond de la prime exceptionnelle pour une seule catégorie d’agents suscite de très nombreuses réactions. Même si elle devait être circonscrite aux seules forces de sécurité, il faut l’élargir (Douanes, personnels des Armées, Pénitentiaire…) », ajoute le syndicat. « Toujours sur la prime, quelles règles pour sa distribution ? » poursuit-il, jugeant qu’il est « grand temps que le dialogue social s’engage sur ce sujet ».

D’après la CGT, l’administration « a bien acté que la circulaire du 22 novembre 2023 n’était pas satisfaisante, ni assez précise sur les critères à retenir pour l’obtention de la prime JO ». Elle se serait engagée à proposer des critères plus précis lors d’une prochaine réunion avec les syndicats, prévue mi-mars.

Des avancées auraient également été obtenues sur l’indemnisation du télétravail, auquel l’ex-Première ministre Élisabeth Borne encourageait « fortement » l’administration dans sa circulaire de novembre, afin d’éviter l’engorgement des transports.

Selon la CGT Fonction publique, « la DGAFP s’est engagée à retenir le principe d’indemnisation de chaque jour télétravaillé même s’il faut déplafonner le nombre de jours par an donnant droit à cette indemnisation ». À l’heure actuelle, les agents publics ont droit à une indemnité de 2,88 euros par jour de télétravail, dans la limite de 253,44 euros par an – ce qui correspond à un maximum de 88 jours annuels de télétravail.

Le recours au travail à distance doit se faire « sur la base du volontariat » uniquement, insiste la CGT dans son communiqué.

La CFDT relate elle qu’au cours de la réunion de lundi 5 février, la DGAFP a affirmé que sur le télétravail, des « aménagements » seraient trouvés « au cas par cas ». Le syndicat réclame « plus de cadrage et des engagements fermes, voire réglementaires sur l’indemnisation des jours réellement télétravaillés ».

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