La prise en compte des risques psychosociaux dans les collectivités territoriales

Publié le 5 août 2013 à 0h00 - par

Le niveau de prise en compte des problématiques de risques psychosociaux et de l’implication dans la prévention et le traitement de ces risques demeurent très varié au sein des collectivités territoriales.

RPS

Cet article fait partie du dossier :


Voir le dossier

Stress, harcèlement, souffrance, pression, surcharge de travail, malaise, burn-out, violences, mal-être, inquiétude, insécurité professionnelle, il y a une véritable difficulté dans les organisations territoriales à qualifier et à graduer la problématique des risques psychosociaux dans leur contexte spécifique. L’enjeu de cette thématique porte sur le besoin d’appropriation de la problématique des risques psychosociaux. Beaucoup de collectivités observent en effet que les risques psychosociaux concernent dorénavant des pathologies, notamment psychologiques, de plus en plus lourdes et des publics de plus en plus jeunes.

Placé sous l’égide du dialogue social, les politiques RPS peinent à être opérationnelles

Premier constat d’importance : toutes les collectivités placent les risques psychosociaux et les dispositifs de prise en compte des risques psychosociaux sous l’égide du dialogue social. Avec l’organisation de comités et de groupes divers, elles témoignent par ailleurs d’une volonté affirmée de conduire les réflexions et le suivi des risques psychosociaux selon un mode paritaire qui n’est pas limité au seul fonctionnement du CHS.

Les risques psychosociaux restent cependant des phénomènes ponctuels et les procédures ne sont pas sollicitées autant que souhaité. Ainsi, nombre de démarches engagées sont récentes et demeurent empiriques. Les dispositifs mis en place buttent en particulier sur la difficulté à pouvoir différencier les problèmes professionnels et privés. Les acteurs concernés soulignent en particulier la multiplicité des procédures et dénoncent une sorte d’effet millefeuille qui nuit à la lisibilité du système mis en place.

Pire encore, les agents cachent leur souffrance au travail et ressentent une défiance vis-à-vis de dispositifs d’aide qui leur sont destinés. En s’inscrivant dans un processus de signalement puis d’accompagnement, ils craignent d’être jugés et surtout d’être reclassés d’office dans un autre service ou emploi. Beaucoup de collectivités l’évoquent : le temps de résolution d’un problème n’est pas à la mesure de la souffrance vécue par les agents.

Des acteurs frileux ou en opposition

Les services des directions ressources humaines expriment souvent leur malaise à se sentir en matière de RPS dans un entre-deux, à être à la fois juges et parties entre l’analyse d’un problème et les solutions préconisées pour le résoudre. Ils s’interrogent aussi sur la légitimité de leur position et sur leur rôle dès lors qu’ils interviennent sur les aspects organisationnels et managériaux. Les encadrants ont quant à eux le sentiment d’être pointés du doigt dès lors que nombre de situations de risques psychosociaux renvoient directement ou indirectement à des aspects organisationnels et managériaux.

Bien plus difficiles à appréhender que les accidents de travail et les risques propres à certaines activités professionnelles, les risques psychosociaux restent-ils alors les parents pauvres de la prévention ? Même si les RPS sont désormais partie prenante des documents uniques de sécurité, la réponse est positive. Nul doute cependant que lorsqu’ils feront l’objet de plans et de mesures de prévention adaptés dans les collectivités territoriales, la situation ne demeurera pas en l’état.

 

Depuis 15 ans, les Congrès/Salons Préventica constituent un rendez-vous majeur pour tous les acteurs de la prévention. Du 24 au 26 septembre 2013, Lyon sera la capitale européenne de la maîtrise des risques.

N’hésitez pas à vous inscrire sur www.preventica.com

Salon Préventica, Lyon, 24, 25, 26 septembre 2013


On vous accompagne

Retrouvez les dernières fiches sur la thématique « Ressources Humaines »

Voir toutes les ressources numériques Ressources Humaines