Hôpital : la Cour des comptes pour la « fermeture nocturne » des petits services d’urgence

Publié le 8 février 2019 à 7h48 - par

Les services d’urgence « à l’activité insuffisante » doivent « évoluer » par « tous les leviers disponibles », quitte à permettre « des fermetures nocturnes aujourd’hui non autorisées », estime la Cour des comptes dans son rapport annuel publié mercredi 6 février 2019.

Hôpital : la Cour des comptes pour la "fermeture nocturne" des petits services d'urgence

Cinq ans après son précédent diagnostic, la Cour des comptes constate que les urgences hospitalières sont « toujours trop sollicitées » : leur fréquentation a augmenté de 3,6 % par an en moyenne, atteignant 21,2 millions de passages en 2016, alors que le nombre de sites (641) « est demeuré stable ». Et pourtant, les magistrats financiers recommandent au gouvernement de « faire évoluer les services d’urgence à l’activité insuffisante en utilisant tous les leviers disponibles », y compris leur « fermeture » ou leur « transformation en centre de soins non programmés ».

Sont particulièrement visés ceux « dont la faible activité, notamment en nuit profonde (00h00 – 8h00), ne permet plus d’assurer la permanence des soins dans des conditions financièrement supportables ». Pour ces établissements de santé, « lorsque la remise en cause de l’autorisation d’activité du service d’urgence », c’est-à-dire sa fermeture, « n’apparaît pas souhaitable », la Cour considère qu’« un assouplissement des modalités de fonctionnement, comportant par exemple des fermetures nocturnes, aujourd’hui non autorisées par les textes, devrait être mis à l’étude ».

Le rapport appelle par ailleurs à « développer des filières d’admissions directe pour les personnes âgées », pour leur « éviter des passages aux urgences » plus fréquents et plus longs que les autres patients. Les auteurs veulent en outre « promouvoir la délégation de tâches » aux infirmières, constatant qu’elles administrent déjà « de fait » des antidouleurs « dans de nombreux services d’urgence » et qu’elles sont parfois autorisées à prescrire des radios ou à poser des « dispositifs d’immobilisation » (attelle, minerve, écharpe…).

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