Loi santé : l’Ordre des médecins veut « ramener les étudiants dans les territoires »

Publié le 5 décembre 2018 à 14h45 - par

L’accès aux soins peut être renforcé en incitant les internes en médecine à « sortir de l’hôpital », a affirmé mardi 4 décembre 2018 le président du Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom), Patrick Bouet, qui compte sur la future loi santé pour « ramener les étudiants dans les territoires ».

Loi santé : l'Ordre des médecins veut "ramener les étudiants dans les territoires"

« Chaque année il y a 30 000 à 35 000 internes qui pourraient sortir de l’hôpital et aller se professionnaliser dans les territoires », a déclaré le Dr Bouet lors d’une conférence de presse. Ce chiffre inclut les étudiants en médecine, mais aussi en pharmacie, dentaire et maïeutique (sages-femmes).

« Nous avons là des sources de jeunes qui cherchent à se professionnaliser »

Le président du Cnom, estime qu’« il faut ramener les étudiants dans les territoires, notamment dans le cadre du troisième cycle » des études de médecine. Le gouvernement présentera début 2019 une loi sur la santé qui modifiera notamment la formation des étudiants (suppression du numerus clausus), ce dont l’Ordre entend profiter pour orienter davantage les futurs médecins vers l’exercice libéral.

Ce vivier permettrait aussi d’atténuer l’inégale répartition des médecins, à nouveau soulignée dans l’Atlas démographique annuel de l’Ordre, publié mardi 4 décembre 2018. Opposé à toute contrainte à l’installation, qui « serait un non-sens » car dans un contexte de « carence majeure », les futurs médecins pourraient se détourner de la pratique libérale au profit de l’hôpital, il a au contraire préconisé davantage d’incitation, « pas financière, mais par la création de capacités d’accueil ».

Le plan de lutte contre les déserts médicaux, présenté par le gouvernement fin 2017, prévoyait la création de 500 nouvelles places de stage en cabinet libéral pour les internes en médecine. L’Ordre des médecins espère que la future loi santé, attendue début 2019, ira plus loin. « Les jeunes demandent de la mobilité et de la flexibilité. Il faut que le système de santé soit capable de répondre à cette attente », a expliqué le président du Cnom, souhaitant que la réforme autorise « l’activité multisites » des praticiens.

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