Améliorer la prévention des catastrophes naturelles

Publié le 10 novembre 2015 à 18h31 - par

Une étude du Cese rappelle l’importance de la prévention des risques naturels et les outils disponibles pour protéger les habitants, notamment le plan communal de sauvegarde.

Améliorer la prévention des catastrophes naturelles

Six communes sur dix sont exposées à un ou plusieurs risques : inondations, submersions marines, irruptions volcaniques, incendies de forêt… La coexistence de multiples facteurs conduit souvent à aggraver les conséquences des catastrophes naturelles, explique le Conseil économique, social et environnemental (Cese)*.

Notamment, l’urbanisation non maîtrisée et l’artificialisation excessive des sols, le changement climatique qui aggrave certains phénomènes météo, la non-appropriation de la culture du risque, ou encore la faiblesse de certains outils de prévention. Il conviendra de mieux investir dans la prévention partagée plutôt que de réparer de façon récurrente les mêmes dommages, précise le Cese. Avec, pour objectif prioritaire, de protéger les personnes, en améliorant la prévention locale et nationale des phénomènes naturels les plus fréquents. Les investissements sont rentabilisés dès la première catastrophe naturelle, en réduisant le coût des dommages matériels et en améliorant la « résilience » des territoires.

Actuellement, 10 400 communes sont dotées d’un plan de prévention des risques naturels (PPRN) approuvé, pour les risques d’inondation, de cavités souterraines, de feux de forêt… Le dossier départemental sur les risques majeurs (DDRM), qui vise à améliorer la connaissance du risque et à diffuser l’information préventive, s’applique dans les communes concernées par un plan de prévention des inondations (PPI), un plan de prévention des risques (PPR) et un plan de prévention des risques majeurs (PPRM).

Réalisé par le maire, le plan communal de sauvegarde (PCS) planifie l’intervention des élus, agents, bénévoles et entreprises partenaires en cas d’événements majeurs naturels, technologiques ou sanitaires. Obligatoire dans les communes dotées d’un plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPRNP) approuvé ou compris dans le champ d’application d’un plan de prévention des inondations (PPI), le PCS informe la population de façon préventive. Le maire doit le mettre à jour régulièrement, le délai de révision ne pouvant excéder cinq ans.

Le plan recense les vulnérabilités et les risques sur la commune (notamment dans le cadre du DDRM) ainsi que les moyens disponibles. Il prévoit l’organisation pour alerter, informer et protéger la population : alerte et mobilisation des membres du poste de commandement communal, localisation de l’événement, détermination de la zone de danger et du périmètre de sécurité, itinéraires de déviation, information de la population par tous moyens (automates d’appels téléphoniques, haut-parleurs, panneaux lumineux…), sélection de sites d’accueil ou d’hébergement, logistique, tenue d’une main courante événementielle, organisation du retour à la normale, comptes rendus…

En 2010, 6 206 PCS, réalisés ou en cours, étaient recensés, couvrant 16 % des communes. Cependant, la moitié seulement des communes pour lesquelles il est obligatoire en étaient pourvues.

Marie Gasnier

* Source : « Les territoires face aux catastrophes naturelles : quels outils pour prévenir les risques ? », octobre 2015


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