« Nos trois associations ont été conviées par le président de la République à participer au Conseil national de la refondation. Nous saluons cette volonté affichée de changement de méthode conduisant à écouter et solliciter davantage les élus locaux et l’ensemble des corps intermédiaires », écrivent, dans un communiqué commun, Carole Delga (régions), David Lisnard (maires) et François Sauvadet (départements).
Mais « le cadre du CNR qui nous est proposé ne nous semble pas approprié pour évoquer les enjeux relevant des compétences de nos collectivités. C’est par un dialogue dédié et direct entre les représentants des collectivités, l’Exécutif et le Parlement, que doivent être abordées ces questions qui touchent au quotidien des Français et engagent l’avenir du pays », jugent les auteurs.
« Aussi, nous souhaitons approfondir le dialogue déjà engagé avec le Gouvernement d’Élisabeth Borne depuis sa nomination. Sans préjuger de son utilité, la configuration de cette réunion du CNR ne permettra pas un tel travail », concluent-ils, se disant néanmoins « à la disposition du président de la République, dans le cadre d’un dialogue construit et direct. »
Emmanuel Macron a annoncé début juin, avant les élections législatives, la création d’un Conseil national de la refondation, censé regrouper tous les acteurs publics autour de quelques grands thèmes de réflexion de long terme.
Mais les partis d’opposition et le président (LR) du Sénat Gérard Larcher refusent d’y participer, dénonçant entre autres une confusion des rôles avec le Parlement.
Le président doit en assurer le lancement jeudi 8 septembre 2022 prochain à Marcoussis (Essonne) et François Bayrou, Haut-Commissaire au Plan, en sera le secrétaire général.
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