Nantes va déployer à son tour la vidéosurveillance sur la voie publique

Publié le 3 octobre 2017 à 10h21 - par

Nantes, sixième ville de France, va à son tour déployer la vidéoprotection dans son centre-ville et l’ensemble de ses quartiers avec près de 100 caméras qui doivent être opérationnelles en octobre 2018, a indiqué lundi 2 octobre la municipalité socialiste.

Nantes va déployer à son tour la vidéosurveillance sur la voie publique

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Rare grande ville de France, avec Lille notamment, à n’avoir pas encore mis en place un dispositif de vidéosurveillance, ce déploiement était l’un des engagements de campagne de Johanna Rolland, élue maire en 2014.

« J’assume pleinement que la sécurité soit une des priorités à Nantes », a déclaré l’édile lors d’un point presse, se disant « sereine et déterminée » sur ce dispositif qui divise sa majorité et doit être soumis à un vote du conseil municipal vendredi 6 octobre.

« Si on met en place un système de vidéoprotection à Nantes, ce n’est pas pour faire comme d’autres villes, pour suivre une mode ou pour céder à des injonctions, c’est parce qu’on veut que notre système de sécurité soit plus efficace », a affirmé Gilles Nicolas, adjoint au maire chargé de la tranquillité publique et de la sécurité.

Au total, 95 caméras doivent être installées dans douze secteurs de la ville où se concentrent des « problèmes sérieux de délinquance » et dans lesquels les autres moyens de lutte contre l’insécurité n’ont pas permis de « suffisamment progresser », a-t-il expliqué.

Les caméras seront reliées à un centre de supervision urbain, qui fonctionnera 24h/24, avec 18 agents, dont 15 opérateurs vidéo.

La municipalité mettra par ailleurs en place un comité d’éthique, composé d’élus, de personnalités indépendantes, de représentants d’associations et de citoyens, qui sera chargé de s’assurer du « respect des libertés publiques », selon Mme Rolland.

« Je ne crois pas que la vidéoprotection soit une solution miracle », a souligné la maire de Nantes, citant « l’exemple dramatique » de Nice, « ville qui a le plus de caméras en France et qui a connu le drame horrible dont chacune et chacun se souvient ».

« La vidéoprotection, c’est un moyen parmi d’autres et, pour nous, ça a du sens parce que ça vient nourrir une stratégie globale en matière de sécurité », a ajouté Johanna Rolland.

Ce dispositif fait suite au recrutement de 20 policiers municipaux supplémentaires, permettant la mise en place de missions d’ilotage et à l’ouverture d’une « Maison de la tranquillité publique » visant à lutter contre les incivilités au quotidien.

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