Les flottes automobiles ne s’électrifient pas assez vite, à commencer par celle de l’État, selon une ONG

Publié le 10 mars 2023 à 9h15 - par

La plupart des flottes automobiles ne respectent pas les objectifs d’électrification fixés par la loi française, à commencer par l’Élysée ou le ministère de l’Intérieur, selon une étude publiée jeudi 9 mars 2023 par l’ONG européenne Transport & Environmemt (T&E).

Les flottes automobiles ne s'électrifient pas assez vite, à commencer par celle de l'Etat, selon une ONG
© Image par Andreas160578 de Pixabay

Depuis 2022, les groupes privés et les administrations à la tête de flottes de plus de 100 véhicules légers doivent acheter un  nombre croissant de véhicules électriques et hybrides rechargeables quand ils les renouvellent.

Les quotas applicables en 2022 étaient de 10 % pour les groupes privés, 30 % pour les collectivités territoriales et les entreprises publiques et 50 % pour l’État, selon la loi d’orientation des mobilités (LOM).

Parmi les 100 plus grandes flottes françaises, 66 % des entreprises, 64 % des collectivités territoriales et 87 % des administrations de l’État n’ont pas atteint ces quotas légaux de verdissement de leurs flottes, selon T&E.

La présidence de la République fait partie des administrations d’État qui n’atteignent pas cette barre des 50 % : sur les six véhicules intégrés à la flotte élyséenne en 2022, on compte 1 diesel, 2 essence, 1 hybride non rechargeable et 2 hybrides rechargeables. Emmanuel Macron, lui, utilise un puissant SUV DS7 hybride rechargeable.

Le ministère de l’Intérieur n’a acheté que 2,7 % de véhicules électriques et hybrides rechargeables, mais les véhicules utilisés par les services d’urgence ne sont pas concernés par la loi.

Les administrations territoriales font mieux, avec 26 % de véhicules à faibles émissions.

Les entreprises publiques dotées des plus grandes flottes font partie des bons élèves, comme EDF (52 %) ou La Poste (31 %).

Parmi les groupes privés, les concessionnaires d’Emil Frey France (17 %) ou le Crédit Agricole (15 %) font partie des bons élèves.

La LOM ne prévoit aucune sanction pour les organisations qui ne seraient pas dans les clous, mais les oblige à rendre leurs chiffres publics. T&E a ainsi pu analyser ces données publiées par le ministère de l’Intérieur et l’Insee.

Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2023


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