Deux semaines après le début du mouvement inédit et hétéroclite de protestation des « gilets jaunes », la sortie du conflit s’annonce compliquée pour le gouvernement, qui en panne d’interlocuteurs au sein de ce mouvement sans leader, a tardé à répondre à des revendications multiformes.
Dans une tribune publiée par Paris Match, les trois élus, Hervé Morin, Dominique Bussereau et François Baroin, se déclarent à la disposition d’Emmanuel Macron et de son gouvernement pour contribuer « au dialogue national » pour trouver « l’apaisement dont la France a besoin aujourd’hui ».
Les signataires appellent à « des gestes forts et immédiats, préalables à toute forme de discussion ». Le moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants pour six mois, annoncé mardi 4 décembre 2018 par le Premier ministre Édouard Philippe « est un préalable indispensable mais n’est plus la seule réponse à la hauteur des enjeux », soulignent-ils en réclamant aussi « un moratoire absolu sur la fermeture des services publics dans tous les territoires ».
Les trois élus souhaitent également « co-construire un nouveau contrat social adapté aux enjeux du monde actuel », qui passe par « un vrai partenariat avec les collectivités, les partenaires sociaux et tous les corps intermédiaires ». Et ils demandent une nouvelle fois au Gouvernement « d’engager une nouvelle et profonde étape de décentralisation ».
La mise en place de ce nouveau contrat social passera, selon eux, par « une grande concertation, qui soit la plus décentralisée possible, pour laisser s’exprimer les colères et les attentes et pour construire (…) des propositions de solution adaptées à la réalité des territoires et aux aspirations des citoyens ».
Les signataires appellent enfin au « lancement immédiat d’un grand chantier sur la fiscalité écologique pour la rendre plus juste, plus efficace ».
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