Le Grand Est lance l’ouverture complète à concurrence de petites lignes ferroviaires

Publié le 10 juillet 2020 à 10h20 - par

Le Grand Est va devenir la première région française à ouvrir à une concurrence complète plusieurs de ses petites lignes ferroviaires, selon un vote jeudi 9 juillet 2020 du conseil régional.

Le Grand Est lance l’ouverture complète à concurrence de petites lignes ferroviaires

Les élus régionaux ont décidé en séance plénière l’ouverture à la concurrence pour la gestion des infrastructures et la circulation sur la ligne Nancy-Contrexéville et pour un ensemble de tronçons entre Strasbourg (Bas-Rhin) et Épinal (Vosges) formant la liaison « Bruche-Piémont-Vosges ».

Ces lignes sont aujourd’hui fermées, suspendues ou dans un état qui limite leurs capacités de trafic, a précisé la collectivité dans sa délibération soumise à vote jeudi 9 juillet 2020.

La région prévoit de lancer les appels d’offres d’ici la fin de l’année, afin de désigner les lauréats entre mi-2022 et début 2023 pour une reprise de l’exploitation ferroviaire fin 2024 / début 2025, après deux ans de travaux de modernisation, selon la délibération.

La procédure prévoit de confier à un même opérateur « à la fois l’infrastructure, le matériel roulant et "la reprise" du personnel » de SNCF Voyageurs, a précisé Jean Rottner, président (LR) de la région.

Cette mission complète sera inédite en France, a souligné David Valence, vice-président pour les transports. « Nous sommes la seule région à faire les deux démarches : gestion des infrastructures et circulation », a-t-il dit au cours d’un point presse. D’autres régions se concentrent sur l’un des deux volets : la circulation pour PACA et les Hauts-de-France, les infrastructures pour Centre-Val-de-Loire, a-t-il cité.

« Ce que nous prévoyons, c’est ce que fait aujourd’hui la SNCF. Demain, ce sera peut-être un autre que la SNCF », a complété M. Valence.

La collectivité saisit une possibilité ouverte par la loi d’orientation des mobilités (LOM) de décembre 2019 de se faire transférer la gestion de « lignes d’intérêt régional ou local à faible trafic ».

L’ouverture à la concurrence doit permettre de moderniser le réseau des lignes concernées et d’augmenter les fréquences de façon à rendre l’usage du train attractif et ainsi de doper la fréquentation, dans des territoires éloignés des principales agglomérations, selon la région.

Dans le cas de Nancy-Contrexéville, une ligne fermée depuis 2016, il est ainsi envisagé une offre d’un train par heure du lundi au vendredi et un temps parcours ramené à un peu plus d’une heure, « la cible pour reconquérir des parts de marché par rapport à la voiture », a souligné M. Valence.

À plus long terme, la région Grand Est prévoit de reproduire cette ouverture à des lignes transfrontalières la reliant aux agglomérations allemandes voisines, comme Karlsruhe ou Sarrebruck, a-t-elle ajouté.

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