Communication locale : la percée d’internet

Publié le 13 septembre 2013 à 0h00 - par

Les citoyens apprécient l’information des collectivités, en particulier les renseignements pratiques. Le magazine papier reçu dans la boîte aux lettres reste privilégié, mais les usages numériques progressent.

Le journal municipal, sous forme papier, demeure le média d’information sur la vie locale préféré, pour plus de huit personnes sur dix (84 %), selon le troisième baromètre biennal Épiceum/Harris Interactive*.

Toutefois, la consultation du magazine papier croît avec l’âge des citoyens, et les jeunes de 18 à 24 ans, globalement peu intéressés par la communication locale, s’informent davantage par le biais des réseaux sociaux (32 %) que par les canaux traditionnels.

Le bouche-à-oreille et l’affichage constituent également des sources d’information importantes (respectivement 80 % et 72 %). Mais désormais, plus de six personnes sur dix (62 %) consultent le site internet de leur collectivité, davantage pour trouver des renseignements pratiques que pour connaître les grands projets publics. Elles étaient seulement 37 % en 2009 et 44 % en 2011. Les internautes apprécient notamment l’accessibilité permanente des informations (55 %) et les services administratifs en ligne (45 %).

Moins d’une personne sur dix utilise les applications mobiles, qu’elles soient officielles ou non, pour se renseigner sur la vie locale, alors que les pages officielles des collectivités sur les réseaux sociaux sont tout de même consultées par une personne sur quatre. Chaque Français est touché, en moyenne, par deux à trois supports de communication émanant des collectivités.

Une information locale utile et crédible

Si internet et la communication dématérialisée en général ont une place de plus en plus importante dans l’information locale, « on n’est pas aujourd’hui dans un processus de substitution », a affirmé Jean-Daniel Lévy, directeur du pôle Opinion Corporate d’Harris Interactive, lors de la présentation de l’étude, le 12 septembre, dans les locaux de l’Association des Maires de France (AMF).

Quant à Bernard Deljarrie, délégué général de Cap’Com, il a salué la qualité et l’efficacité de la communication locale au regard des faibles moyens qui lui sont consacrés : 1 % du budget de fonctionnement des collectivités en moyenne. En effet, les citoyens s’estiment bien informés par leur mairie : sept sur dix jugent utile l’information qu’elle délivre et considèrent qu’elle les concerne directement. Et, malgré un contexte général de défiance et de suspicion à l’égard des élus, 66 % des personnes interrogées pensent que l’information municipale est crédible.

C’est la mairie qui informe le mieux

La situation est moins rose pour les intercommunalités, les habitants appréciant davantage l’information lorsqu’elle émane des échelons territoriaux les plus proches. Alors que 93 % des citoyens appartiennent à une structure intercommunale, ils ne sont que 73 % à en connaître le nom, et 69 % à savoir quelles communes la composent ; trois d’entre eux sur dix seulement identifient les projets ou les missions de leur intercommunalité, et un sur quatre connaît le mode d’élection.

Il faut également noter que, malgré la variété des moyens, publics ou non, dont disposent les citoyens pour s’informer sur la vie locale, il demeure difficile d’intéresser les jeunes, les personnes ayant un faible niveau de formation et les habitants des zones péri-urbaines.

Cette étude a entamé un débat qui se poursuivra durant quatre mois et se terminera au forum Cap’Com, à la Rochelle, du 10 au 12 décembre.

 

Martine Courgnaud – Del Ry

* Baromètre Épiceum – Harris Interactive de la Communication Locale (3è édition – 2013), Enquête réalisée en ligne du 4 au 13 juin 2013, sur un échantillon de 1 000 personnes de 18 ans et plus, représentatives de la population (méthode des quotas).


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