Le vademecum des régionales et des départementales de juin

Publié le 15 mars 2021 à 9h14 - par

Voici l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur les élections régionales et départementales prévues en juin.

Le vademecum des régionales et des départementales de juin

Quand auront lieu les élections ?

Après le report de trois mois pour des raisons sanitaires, les dates sont désormais fixées au 13 juin 2021 pour le premier tour et au 20 juin 2021 pour le second. Le décret officiel a été publié, mais une clause de revoyure pourrait autoriser un nouveau report si les conditions sanitaires ne permettent pas le bon déroulement de la campagne électorale.

Les départementales dans l’ombre

Les régionales auront lieu en même temps que les départementales, au risque de leur faire de l’ombre. La gestion de la crise du Covid-19 a toutefois permis aux départements de retrouver un rôle crucial aux côtés des préfets, et les citoyens restent très identifiés à leur département.

Qui sont les conseillers régionaux ?

En décembre 2015, 1 757 conseillers régionaux ont été élus. Près de 21 500 candidats se sont présentés, soit 900 de plus que lors des précédentes élections, lorsque les régions étaient encore au nombre de 22. En 2021, les électeurs de 15 régions vont voter (13 régions métropolitaines plus la Guadeloupe et La Réunion), ainsi que les électeurs des collectivités de Corse, Guyane et Martinique, qui eux renouvelleront leurs assemblées territoriales.

Les conseillers régionaux sont élus pour six ans, mais le mandat actuel est raccourci de six mois pour retrouver le rythme normal des élections et éviter la collision avec la campagne de la présidentielle de mai 2022.

Quel est le mode de scrutin ?

Les conseillers régionaux sont élus au scrutin proportionnel à deux tours avec prime majoritaire, la liste qui recueille le plus grand nombre de voix au second tour obtenant une prime de 25 % des sièges à pourvoir dans l’objectif de dégager des majorités stables.

Le vote est ouvert aux Françaises et aux Français âgés de 18 ans et plus, inscrits sur les listes électorales. Contrairement aux municipales, il n’est pas ouvert aux ressortissants des autres pays membres de l’Union européenne.

Pour qui vote-t-on ?

Le scrutin est régional, mais les électeurs votent pour des listes départementales, en fonction de l’endroit où ils résident. Un électeur du Nord et un autre du Pas-de-Calais, deux départements d’une même région, voteront ainsi pour des candidats différents. Une tête de liste (candidate dans l’un des départements) est désignée pour l’ensemble de la région. Ces dispositions ont été prises pour garantir la représentation de l’ensemble des territoires. Les listes sont paritaires, composées alternativement d’un candidat et d’une candidate.

Quel poids démographique ?

Deux régions, l’Île-de-France – dont le périmètre n’a pas bougé en 2015 avec près de 12 millions d’habitants – et Auvergne-Rhône-Alpes, 7,5 millions, se détachent en terme de population. Suivent 5 régions intermédiaires, avec 5 à 6 millions d’habitants : Hauts-de-France (Nord-Pas-de-Calais/Picardie), Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine/Limousin/Poitou-Charentes), Occitanie (Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées), Grand Est (Alsace/Champagne-Ardenne/Lorraine) et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cinq autres rassemblent 2 à 4 millions de personnes : Bretagne, Pays-de-la-Loire, Normandie, Centre-Val de Loire et Bourgogne/France-Comté. Une seule région métropolitaine, la Corse, compte moins de deux millions d’habitants (300 000), tout comme La Réunion (860 000), la Guadeloupe (386 000), la Martinique (376 000) et la Guyane (290 000).

Quel poids économique ?

Derrière l’Île-de-France, qui représente à elle seule 30 % du PIB métropolitain, le poids économique des régions est renforcé, avec 11,4 % du PIB national pour Auvergne/Rhône-Alpes et un groupe de cinq régions intermédiaires autour de 7 % du PIB. Les conseils régionaux ont obtenu de nouvelles compétences. La loi NOTRe (Nouvelle organisation du territoire de la République) a consacré leur montée en puissance et leur rôle clé en matière de développement économique. Elles ont compétence sur le soutien aux entreprises, la formation professionnelle, l’aménagement du territoire ou les transports hors agglomérations. Mais elles ont perdu l’apprentissage depuis le début de l’année, une décision qui a tendu les relations entres les régions et l’État.

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