Économies: le gouvernement sollicite les CCI, promet de préserver l’apprentissage

Publié le 13 juin 2014 à 0h00 - par

Les Chambres de commerce et d’industrie (CCI) doivent participer à l’effort de redressement des comptes publics, a déclaré mercredi 11 juin la nouvelle secrétaire d’État au Commerce et à l’Artisanat tout en promettant que le gouvernement soutiendrait l’apprentissage.

Économies: le gouvernement sollicite les CCI, promet de préserver l'apprentissage

Les Chambres de commerce et d’industrie de France ont annoncé fin mai qu’elles suspendaient toute collaboration avec le gouvernement et cessaient de promouvoir ses politiques pour protester contre un rapport préconisant la refonte radicale de leur réseau à des fins d’économies budgétaires.

« Ce gouvernement se doit de faire 50 milliards d’économies, il en va de la souveraineté de la France », a déclaré la secrétaire d’État Carole Delga devant l’Assemblée nationale, en réponse à une question du député UMP Jean-Pierre Door.

« Tout le monde doit participer à cet effort: les administrations d’État, les collectivités locales, les organisations consulaires également », a ajouté la ministre.

« Ces économies ne doivent pas mettre en péril les fonctions indispensables autour de l’apprentissage, de la formation, de la proximité. Le gouvernement reconnaît ces fonctions-là et les  soutient », a-t-elle ajouté.

Mais elles « doivent se concentrer sur les fonctions support, sur les fonctions d’administration générale et ainsi les CCI démontreront leur capacité de se réformer. La gestion également des ports et des aéroports saura être préservée », a assuré Mme Delga.

Furieuses à la lecture d’une version provisoire d’un rapport d’inspection attendu cet été, les CCI ont averti du risque de fermeture de centres de formation des apprentis (CFA) et d’une réduction du nombre d’apprentis de 100 000 à 70 000 en trois ans.

Elles ont agité la menace de la fermeture d’ici 2017 de nombreux aéroports régionaux qu’elles ont contribué à construire et co-gèrent (Agen, Albi, Castres-Mazamet, Besançon, Dijon, Lannion, Nevers, Rodez, Saint-Brieuc, Strasbourg…).

Ce rapport est rédigé par l’Inspection générale des finances (IGF), l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) et le conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGEIET).

Au sujet des économies chiffrées dans ce document, la ministre a affirmé:  « ce ne sont que des hypothèses », et a promis de travailler sur la question avec le ministre de l’Économie Arnaud Montebourg, le président de CCI France, l’établissement national fédérateur et animateur des Chambres de commerce et d’industrie, André Marcon et avec le président de la CCI de Paris, Pierre-Antoine Gailly. « Ainsi nous trouverons une solution pertinente pour les CCI et pour la France », a-t-elle affirmé.

« Les entreprises, le Medef, les organisations patronales demandent des baisses d’impôts et leurs représentants au sein des CCI se battent pour garder le droit de recouvrir l’impôt pour le maintien en l’état des CCI », a déclaré Mme Delga, qualifiant cette situation de dilemme. Le budget annuel de l’ensemble des CCI avoisine 4 milliards d’euros dont un tiers environ provient d’une taxe prélevée auprès de toutes les entreprises.
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