En 2013, les collectivités épargneront davantage

Publié le 30 novembre 2012 à 0h00 - par

Moins d’investissements, plus d’épargne… Pour la plupart des collectivités, l’année 2013, qui clôture pourtant un cycle électoral, devrait être raisonnable en matière de dépenses.

En 2013, les collectivités privilégieront l’épargne aux investissements. C’est ce que révèle le baromètre financier annuel présenté, par l’Association des maires de France (AMF) et la Caisse d’épargne, lors du congrès des maires de France, le 20 novembre.

En effet, les maires sont 46 % à souhaiter mettre des fonds de côté pour l’autofinancement des années à venir, ce qui représente une hausse de 13 % par rapport à l’an dernier, et 36 % veulent préserver ou augmenter la part autofinancée des investissements de l’année. Mais seuls 15 % déclarent vouloir investir davantage, ainsi que 23 % des présidents d’intercommunalités. Phénomène déclaré inquiétant en fin de cycle électoral par André Laignel, premier vice-président délégué de l’AMF.
 

Investissements : priorité à la voirie

En matière d’investissement, c’est surtout la voirie qui sera prioritaire pour 58 % des maires, alors qu’ils n’étaient que 27 % à la citer en 2010. Un tiers des maires (33 %) et un quart des présidents de communautés (24 %) consacreront davantage de fonds aux secteurs scolaire et périscolaire.

Ce sont ensuite le développement économique local (26 %), l’urbanisme et le logement (25 %), et l’environnement (21 %) qui seront privilégiés en 2013. En matière environnementale, la rénovation thermique des bâtiments constituera une priorité pour 60 % des maires, suivie de l’amélioration des systèmes de distribution d’eau (qui était en tête ces dernières années).

La production d’énergies renouvelables fait partie du trio des investissements de développement durable qui seront prioritaires. Quant aux communautés, elles s’attacheront également à construire des bâtiments haute qualité environnementale (HQE) et à généraliser le tri sélectif.

Les dépenses de fonctionnement devraient être stables, à l’exception, pour les intercommunalités, des frais de personnel et des intérêts de la dette. Les maires anticipent surtout une augmentation des dépenses dans les domaines social et scolaire (citée par 28 %).

Malgré la baisse envisagée des investissements locaux, une majorité d’élus (60 %) souhaitent que les collectivités demeurent le principal investisseur public. La perspective des élections municipales de 2014 incite les maires (55 %) à stabiliser les impôts locaux ; les présidents de communautés feront de même (60 % d’entre eux contre 38 % en 2011).

Marie Gasnier

 

Baromètre financier 2012 des communes et des communautés : fort risque de baisse des investissements pour 2013, AMF, Caisse d’épargne


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