« Il n’y aura absolument aucun gel des recrutements dans la fonction publique », déclare-t-il, en rejetant les accusations de « casse sociale ».
« Plus d’un million d’agents publics quitteront la fonction publique sur le quinquennat. Mon projet revient simplement à remplacer en moyenne un départ sur deux. Cela permettra tout à la fois d’économiser 500 000 emplois publics et de recruter dans le même temps au moins autant d’agents », note l’ex-Premier ministre.
« Aucun fonctionnaire ne perdra son poste et les recrutements se poursuivront de manière significative, notamment dans les secteurs prioritaires », assure-t-il dans cet entretien diffusé sur le site du magazine spécialisé.
L’ensemble du secteur public devra contribuer à la réduction des effectifs et les collectivités territoriales devront s’impliquer. « Elles rassemblent près de 35 % des fonctionnaires, elles sont concernées au premier chef par les enjeux d’amélioration de la gestion des ressources humaines de mon projet », dit-il.
Interrogé sur l’augmentation qu’il juge « indispensable » de la durée du temps de travail des fonctionnaires de 35 à 39 heures, François Fillon « assume le fait que la hausse de rémunération ne pourra pas être proportionnelle à la hausse de la durée du travail ».
S’il est élu, cette hausse s’accompagnera néanmoins « de contreparties, négociées à compter de l’automne 2017 » avec les acteurs concernés. Une conférence réunirait les partenaires sociaux à cette date.
Le candidat LR souligne qu’il n’a « jamais envisagé de supprimer le statut des fonctionnaires », pour autant, ajoute-t-il, « on ne peut pas se satisfaire du statu quo ».
S’il n’envisage pas de nouveau « grand texte », il estime nécessaire d’« ajuster » la réforme territoriale mise en œuvre depuis 2012. « Je ferai donc évoluer la situation », mais « en bonne intelligence avec les élus, après une concertation qui prendra le temps nécessaire ».
« Les fusions de départements, rapprochements de communes et autres opérations de simplification seront encouragés et facilités », précise-t-il.
Enfin, François Fillon n’entend pas remettre en cause la « compétence générale des communes », leur capacité d’intervention générale.
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