« Il est urgent d’agir pour attirer les talents, les fidéliser, les motiver », a insisté Murielle Fabre, la secrétaire générale de l’Association des Maires de France (AMF), lors d’une conférence de presse à Paris.
Selon le baromètre HoRHizons 2022 publié mercredi 21 septembre par des associations d’élus locaux, près d’une collectivité sur deux (49,2 %) envisage de recruter prochainement, un taux qui augmente de 11 points par rapport à 2019 et de 32 points par rapport à 2015 (17 %).
Près de la moitié de ces embauches prévues (48 %) sont destinées à compenser le départ d’autres agents, dans un contexte où le nombre de départs à la retraite a bondi de « plus de 30 % » entre 2014 et 2019, selon le baromètre.
« Des tensions de recrutement caractérisent certains métiers comme ceux de travailleurs sociaux, de policiers municipaux et de secrétaires de mairie », est-il précisé.
Pour Murielle Fabre, « il existe aujourd’hui deux types de concurrence » en matière de recrutement : entre collectivités, mais aussi entre le public et le privé.
Avec un taux de chômage à 7,4 % de la population active selon l’Insee, les entreprises sont nombreuses à se plaindre de difficultés de recrutement.
Les métiers d’aide à domicile, d’aide-soignant ou d’ouvrier de maintenance des bâtiments sont particulièrement sujets à cette compétition entre employeurs publics et privés.
Parmi les outils mis en avant par les collectivités pour attirer, les répondants au baromètre sont 45,2 % à citer le régime indemnitaire (primes) et 36,2 % à miser sur les actions en faveur de la qualité de vie au travail.
« L’attractivité, c’est les salaires mais pas seulement », nuance Michel Hiriart, président de la Fédération nationale des centres de gestion (FNCDG). En dehors des rémunérations, « les parcours professionnels, les questions de logement » et la couverture santé pèsent aussi dans la balance, énumère le patron de la FNCDG, une des commanditaires du baromètre.
« Les rémunérations complémentaires prévues dans le cadre du Ségur de la santé n’ont pas modifié l’attractivité des métiers », confirme Olivier Richefou (Départements de France).
« On ne devrait pas avoir besoin de faire appel à des cabinets de recrutement, il faut qu’on soit plus performants dans le domaine », conclut-il.
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