L’Europe aide la France à lutter contre le chômage des jeunes

Publié le 12 juin 2014 à 0h00 - par

La France s’apprête à recevoir 620 millions d’euros de fonds européens pour aider les jeunes NEET à trouver un emploi.

La Commission européenne a adopté, le 3 juin, le premier programme opérationnel avec la France visant à lutter contre le chômage des jeunes. Pour mémoire, près d’un million de jeunes Français sont aujourd’hui sans emploi et ne suivent ni études ni formation ! Ce sont des NEET. Traduction : Not in Education, Employment or Training.

La France s’apprête ainsi à recevoir 620 millions d’euros de l’Initiative pour l’emploi des jeunes (IEJ), lancée en 2013, et du Fonds social européen (FSE), dans le but d’aider les jeunes NEET à trouver un emploi, dans les régions où le taux de chômage des jeunes est supérieur à 25 %. Il s’agit du tout premier programme adopté dans l’Union européenne pour cette initiative, dotée d’une enveloppe de 6 milliards d’euros et intéressant sur 20 États membres de l’UE, se félicite le ministère des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports.

13 régions françaises vont pouvoir bénéficier de ce financement. À savoir :

– Aquitaine,
– Auvergne,
– Centre,
– Champagne-Ardenne,
– Guadeloupe,
– Guyane,
– Haute-Normandie,
– Languedoc-Roussillon,
– Martinique,
– Nord-Pas de Calais,
– Réunion,
– Mayotte,
– Picardie.

La France a aussi décidé d’allouer 10 % de ses ressources IEJ à certaines parties de l’Île-de-France, de la Provence-Alpes-Côte d’Azur et du Midi-Pyrénées.

En France, l’initiative soutiendra diverses actions visant à aider les jeunes ayant les moins bonnes perspectives d’accès au marché du travail :

– En proposant, notamment, des offres de conseils et de formations aux personnes peu qualifiées ;

– En favorisant la mobilité des apprentis à l’échelon régional, national et, parfois, transfrontière ;

– En contribuant à prévenir le décrochage scolaire ;

– En identifiant mieux les jeunes NEET ;

– En donnant à ceux qui ont quitté l’école sans diplôme ou qualification une seconde chance de s’insérer sur le marché du travail grâce à une expérience professionnelle ou à des stages (garantie jeunes, École de la deuxième chance…).

Cette initiative vient compléter le dispositif de « garantie pour la jeunesse ». Dans ce cadre, le gouvernement a organisé, le 3 juin, une conférence pour présenter cette « garantie pour la jeunesse ».

Cette réforme à l’échelle de l’UE, proposée fin 2012, a été adoptée et approuvée en avril – juin 2013. Son objectif est d’assurer à tout jeune âgé de moins de 25 ans qu’un emploi, un apprentissage ou une formation lui soit proposé dans les quatre mois suivant la fin de la scolarité ou la perte d’un emploi. Avec une aide annuelle de plus de 10 milliards d’euros sur la période 2014-2020, le Fonds social européen (FSE) constituera une source essentielle du financement de l’Union européenne pour la mise en œuvre de la « garantie pour la jeunesse », en complément de l’enveloppe de l’IEJ.