Les agents publics s’inquiètent pour leur retraite

Publié le 9 août 2017 à 6h36 - par

Inquiets, incertains de leur date de départ et du montant qu’ils percevront… : plus d’un fonctionnaire sur deux s’estime mal informé sur ses droits à la retraite, selon le baromètre semestriel Préfon. Plus les agents sont capables d’épargner, plus ils se déclarent confiants pour leur retraite.

Les agents publics s'inquiètent pour leur retraite

Pas moins de 57 % des agents publics se déclarent inquiets de leur future retraite, selon le baromètre semestriel* publié en juin par la Caisse de retraite complémentaire de la Fonction publique Préfon. Un chiffre qui s’élève à 64 % au sein de la Fonction publique Territoriale (FPT) et de la Fonction publique d’État (FPE), où le taux d’inquiétude qui avait baissé (58 % en novembre 2016) est à nouveau reparti à la hausse. Les agents de la Fonction publique Hospitalière (FPH) semblent moins anxieux.

Plus d’un agent sur deux ignore quel montant il percevra lorsqu’il sera à la retraite. En outre, certains ne sont pas prêts à faire face à une diminution de ressources : 48 % estiment que 70 à 80 % de leurs revenus actuels, primes comprises, leur seront nécessaires pour vivre. Les jeunes célibataires et les plus précaires (divorcés, locataires), mais aussi les agents de la FPE, pensent même qu’ils auront besoin de la totalité. Les gros épargnants, qui économisent plus de 1 000 euros par mois, croient pouvoir se contenter de 40 % de leurs revenus.

Incertains face à l’avenir, seuls 27 % des agents estiment que les fonds qu’ils réussissent à mettre de côté devraient suffire pour leur retraite, et huit agents de moins de 35 ans sur dix souhaitent augmenter leurs efforts d’épargne dans cette optique – une tendance déjà observée lors des baromètres précédents. En revanche, les plus âgés (trois personnes de plus de 50 ans interrogées sur quatre) n’envisagent pas d’augmenter leurs efforts d’épargne. Quant aux gros épargnants, qui économisent plus de 1 000 euros par mois, ils sont naturellement plus sereins : 59 % se déclarent confiants, mais ils sont toutefois moins optimistes que six mois plus tôt (67 %). À signaler : le taux de confiance augmente chez les épargnants moyens.

Sept agents sur dix connaissent le régime additionnel de la Fonction publique (RAFP), qui permet de recevoir, en plus de la prestation principale, une prestation additionnelle tenant compte des primes et des rémunérations accessoires qu’ils ont reçues pendant leur période d’activité. Mais la moitié d’entre eux ignorent comment fonctionne le RAFP, et seul un sur cinq sait quels sont ses droits.

Plus proches de la cessation d’activité, les plus de 50 ans apparaissent comme les mieux préparés à la retraite et les mieux informés sur leurs droits : âge de départ (52 % de oui avec certitude ou quasi-certitude, 12 % seulement pour les 35-49 ans), rémunération lors de la retraite (31 % avec une bonne certitude, 3 % pour les 35-49 ans), connaissance de leur droit au RAFP (26 %, contre 9 % pour les 35-49 ans) et satisfaction du niveau d’épargne actuel (31 % contre 9 % pour les 35-49 ans). Pourtant, leur degré d’inquiétude s’élève : 53 % des plus de 50 ans sont inquiets lorsqu’ils pensent à leur retraite, soit 4 % de plus qu’en novembre 2016.

Les résultats du prochain baromètre seront connus en novembre.

Marie Gasnier

 

* Source : La retraite et la Fonction publique, Baromètre Préfon, juin 2017