L’État veut réduire l’empreinte environnementale des établissements sanitaires et sociaux

Publié le 6 août 2020 à 8h08 - par

L’une des priorités du gouvernement sera la rénovation des bâtiments dans les établissements de santé et médico-sociaux.

L’État veut réduire l’empreinte environnementale des établissements sanitaires et sociaux

Lors de la clôture du « Ségur de la santé » le 21 juillet 2020, le ministre des Solidarités et de la Santé a insisté sur la volonté du gouvernement de réduire, dès 2021, l’empreinte environnementale des établissements de santé et médico-sociaux. À l’image de la société tout entière, l’hôpital doit prendre le virage du développement durable, assure Olivier Véran. « Le développement durable est l’affaire de tous » et le « Ségur de la santé » doit être l’occasion d’engager « un plan d’action ambitieux » pour réduire cette empreinte environnementale.

« Nous allons encourager partout les bonnes pratiques », a déclaré le ministre. L’une des « grandes priorités » du gouvernement sera la rénovation des bâtiments, « parce que les passoires énergétiques, il y en a beaucoup dans les établissements de santé et médico-sociaux ». « C’est l’un des grands axes de notre plan d’investissement, qui doit permettre à nos établissements d’opérer cette transition énergétique et écologique, dont chacun mesure un peu plus chaque jour l’urgence. Nous pourrons aussi nous appuyer sur le plan de relance pour la rénovation énergétique et thermique des bâtiments », a expliqué Olivier Véran.

Pour le ministre des Solidarités et de la Santé, « il est donc important, désormais, de faire du respect des normes de développement durable et de la réduction des externalités environnementales négatives un objectif incontournable. Celui-ci doit s’accompagner d’une plus grande lisibilité dans les établissements des différents guichets d’aides au financement des investissements requis ». Voici les actions envisagées dès début 2021 par le gouvernement.

  • Faire reconnaître la spécificité des établissements de santé au regard de la réglementation développement durable.
     
    Il s’agit, notamment, de faire reconnaître que des plateaux techniques, avec parfois de gros équipements, des traitements d’air spécifiques, comme les unités d’hospitalisation complètes qui fonctionnent 7j/7 24h/24, ne relèvent pas des normes de performance énergétique du secteur tertiaire.
  • Clarifier les leviers d’aide au financement pouvant être mobilisés par les établissements pour financer les investissements verts de mise en conformité avec la certification HQE.
  • Intégrer le développement durable dans l’ensemble des processus des établissements de santé et médico-sociaux (achats, circuits logistiques, gestion des déchets, gestion des fluides et de l’énergie, restauration…) :
     
    – Lancement groupé d’audits ressources sur l’ensemble des établissements de santé, avec participation au financement de l’Ademe ;

    – Optimiser la gestion des déchets à risque infectieux. Il s’agit notamment de réaliser un prétraitement des déchets d’activités de soins à risques infectieux et assimilés (DASRI) à l’aide de banaliseurs pour pouvoir les traiter comme des déchets ménagers classiques ;

    – Expérimenter des projets pilotes sur la fin du plastique à usage unique dans la restauration, avec participation au financement de l’Ademe sur ces projets pilotes.

  • Rénovation thermique des Ehpad et des établissements de santé, intégrant le confort thermique hivernal et estival, ainsi que le pilotage des consommations, en s’appuyant notamment sur les financements issus du plan de relance de l’Union européenne.
  • Intégrer dès le départ de tout nouveau projet d’investissement la dimension développement durable.