Alerte sur les TMS dans la fonction publique hospitalière

Publié le 29 août 2011 à 0h00 - par

Les troubles musculo-squelettiques figurent dans les axes prioritaires d’actions de la Sécurité sociale et de la CNRACL.

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont en constante augmentation dans un mode professionnel où émergent des métiers nouveaux

Les TMS regroupent de nombreuses pathologies liées aux muscles, aux tendons et aux nerfs. Souvent liés à des gestes répétitifs ou trop vite exécutés, ces maladies sont en constante évolution.
Plusieurs enquêtes et études mettent en cause les modes d’organisation du travail comme le travail à flux tendu, l’exigence de polyvalence, le recours de plus en plus fréquent à la sous-traitance et à l’intérim, mais aussi les rythmes de travail soutenus et une pression temporelle importante ou constante.

Ces troubles se traduisent par des douleurs importantes, une gêne dans les mouvements, une perte de dextérité, voire une incapacité à effectuer certains gestes ou à adopter certaines postures. Ils peuvent également évoluer en handicap sérieux et déboucher sur une invalidité physique voire une perte d’emploi.

La fréquence des TMS est importante : 34 % des travailleurs déclarent souffrir de problèmes de dos. Elle augmente avec l’âge et semble plus spécifique dans certains métiers. À ce titre, ces troubles représentent un coût important pour la santé, en termes de soins, d’arrêts de travail et d’indemnisation en cas de reconnaissance comme maladie professionnelle.

Constat de la Sécurité sociale

En 2009, pour le régime général de l’Assurance maladie, les TMS représentent plus de 80 % de l’ensemble des maladies professionnelles ayant entraîné un arrêt de travail ou une réparation financière en raison de séquelles. En France, ils constituent la première cause de maladie professionnelle reconnue avec un accroissement d’environ 18 % par an depuis dix ans. 34 200 cas de TMS ont été indemnisés en 2007 par le régime général de la Sécurité sociale (7,4 millions de journées de travail perdues). 36 900 nouveaux cas d’indemnisation au titre de la maladie professionnelle ont été recensés en 2008 (8,3 millions de journées de travail perdues) pour une dépense de 786 millions d’euros de frais.

L’action de la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales sur les TMS dans les hôpitaux

Dans ses deux derniers bulletins de prévention de mars 2011 et de juillet 2011, la CNRACL met les TMS au centre de ses préoccupations. Puisqu’en 2009, les TMS représentaient 85 % des maladies professionnelles et 94,1 % des arrêts de travail, en constante augmentation par rapport aux années antérieures, un plan d’action prioritaire sur les années 2011-2013 a été défini par le Fonds National de la Prévention de la CNRACL : sensibilisations, recensement, études de cas, formations, incitations à des actions correctives dans les blocs opératoires, les services de brancardage, les services de radiologie…

Les ports de charge, le travail sur écran, les postures de travail sont à analyser en relation avec les organismes concernés dont l’Agence nationale d’amélioration des conditions de travail (ANACT).